Le début du
Printemps de Prague n'est pas tout à fait facile à
reconnaître. On pourrait le situer déjà
en 1963, l'époque de la conférence de Liblice
sur Franz Kafka, peut-être un premier écart par
rapport à la voie idéologique traditionnelle du
PCT. Certains parlent d'une " réforme ",
d'autres d'une " révolution ", les opposants
du Printemps de Prague l'appellent " contre-révolution
" et on trouvera même la désignation de la
" libération " ou du " processus
de renouveau ". Néanmoins, ce serait cette dernière
appelation qui serait la plus juste, chronologiquement moins
réductrice.
" Le Printemps de Prague
" doit son nom à Roger Garaudy, philosophe et membre
du Comité central du PCF, qui a publié un article
dans Les Lettres françaises concernant la conférence
de Liblice sur Kafka et dont le titre était justement
" Le Printemps de Prague ".
Pour déterminer la fin de ce
fameux Printemps, ça sera une affaire davantage compliquée.
L'intervention soviétique du 21 août 1968, l'immolation
de Jan Palach et de Jan Zajíc en février 1969,
le remplacement d'Alexander Dubcek par Gustav Husák en
avril 1969, la fermeture des frontières en octobre 1969,
les épurations pendant la période de la "
normalisation " - ce sont toutes des dates importantes.
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