Les relations entre
la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie sont plutôt
amicales. Il faut encore mentionner la sympathie des dirigeants
yougoslaves envers les événements de 1968 en Tchécoslovaquie,
qui semblent rappeler l'évolution yougoslave d'après
1950. Ils manifestent un intérêt accru et expriment
une grande confiance au PCT. Une autre raison c'est l'accord
qui a donné Khrouchtchev en 1955 à Belgrade pour
la non-ingérence de l'URSS dans les affaires intérieures
des pays socialistes (la victoire de Tito sur Staline).
Avec la pression grandissante de l'URSS,
l'action de la Yougoslavie s'intensifiait de la même manière
dans la direction de l'accord donné par Khrouchtchev.
Après les accords de Cierná et de Bratislava,
Tito, même si sceptique, entreprend un voyage à
Prague en qualifiant ces accords comme la meilleure solution
dans la situation donnée.
Après l'intervention, toute réserve
yougoslave tombe et Tito condamne l'invasion comme un acte brutal
en faisant appel aux travailleurs pour défendre la politique
de l'indépendance et d'égalité entre les
peuples; de nombreuses manifestations ont lieu et le peuple
se déclare prêt à lutter pour leur indépendance
en cas de menace. L'armée yougoslave est mise en état
d'alerte.
Depuis le 21 août les attaques
de la presse soviétique, comme celle de la Bulgarie,
deviennent plus violentes à l'égard de la position
prise par la Yougoslavie en l'accusant du retour au capitalisme,
de la présence des forces impérialistes et en
critiquant la politique de la Ligue des communistes qui aurait
" inspiré les révisionnistes tchécoslovaques
".
Les réactions
de la société yougoslave pourront être reparties
en plusieurs groupes, dont par exemple le groupe de :
-
Page suivante -
- Retour
à la table des matières -