A la jeune fille qui habite
à côté du cimetière
Jaroslav Seifert
Fillette j'envie les anges et toutes leurs
croix
Ils écoutent au piano les ballets de tes mains
Et autour de tes croisées les anges qui tournoient
Aux moments des couchers le soir et des matins
J'envie tout aussi les défunts dessous
leurs tombeaux
Eteignant à tes yeux les bougies de leurs crânes
De dormir ainsi tout le long de tes ronds arceaux
Et d'être allongés tous aussi près de ton
âme.
(Le pigeon postal, 1929)
Traduction Jean-Gaspard Páleníček