Critique littéraire.
Il publie dans Česká literatura, Divadlo,
Slovenské pohlady, avant de prendre part à
l’aventure de la revue Tvář. Il n’hésite
pas à critiquer sans trop de scrupules la production
littéraire généralement acceptée :
ainsi, dans son essai « La littérature
des fonctions spéciales » [« Literatura
speciálních funkcí »],
il compare La Plaisanterie [ert] de Milan Kundera
avec le genre un peu dégradé des histoires
commentées de Pitigrilli. Il est interdit de publication
après 1970. Il fonde alors la revue samizdat Kritický
sborník et dirige la rédaction d’un
important Dictionnaire des écrivains tchèques
[Slovníku českých spisovatelů]
(Toronto 1982) comprenant notamment les auteurs clandestins.
Il prépare les éditions samizdat des œuvres
d’auteurs tels que Egon Bondy, Jan Hanč, Ladislav
Dvořák. Après 1989, il est rédacteur
du journal Literární noviny. Sujet à
de fréquentes crises de dépression, il se
donne la mort en 1993. Toute sa vie, il a travaillé
à l’élaboration d’une conception
personnelle de la littérature en tant qu’aveu
authentique créé à l’intérieur
de stéréotypes stylistiques et de doctrines
idéologiques. « Le thème principal
de Lopatka n’est rien d’autre et rien moins
que la question de savoir qu’est-ce que la littérature,
vraiment. »
Václav Havel |