Poésie dont le début s'est perdu
…qu’ajouter ?
Excusez, monsieur*, c’était
en soixante-huit, en rentrant d’Angleterre,
dans une rue descendant de Montmartre,
quelque part par là,
elle se précipita hors de la maison,
rien qu’en vêtement d’intérieur,
un imperméable passé sur ses épaules,
et lorsque, doucement, elle me heurta,
excusez, monsieur*…
Je voudrais y avoir vécu - -
quelque part par là.
Quelque part par là,
au même moment,
habitait S.,
rue Germain Pilon.
En ce temps, nous ne pouvions
pas encore nous rencontrer.
Monsieur Reynek m’a écrit :
Le papillon du bonheur est toujours
de l’autre côté de la glace,
et il y joignit l’image
d’une fenêtre et d’un papillon
de l’autre côté de la glace.
Je m’avance dans la rue Štepánská et
j’ai la veine incroyable
de rencontrer Magor,
il se dandine légèrement,
disons - il se dandine beaucoup,
ébloui par la découverte
que les poètes chinois
écrivaient leurs vers
en état d’ivresse :
complètement saoulés de gnôle de riz.
Et moi :
as-tu remarqué que les poètes chinois,
ce ne sont que des vieillards ?
Ainsi, nous avons échangé
nos précieuses connaissances
au sujet des poètes chinois.
Cela dit, j’ai, moi, toute ma vie
plutôt désiré les Japonaises.
Et, pourquoi ne pas l’avouer,
aussi :
observer
le jardin par la fenêtre
de la pénombre fraîche et ombragée de la maison
de pierre en été,
de la cuisine
où la montre tictaque fortement,
observer le frissonnement des feuilles, les branches,
l’enchevêtrement
tracé par l’ombre
sur le mur de chaux blanc.
*
Báseň, jejíž začátek
se ztratil
...co dodat?
Excusez, monsieur, bylo to
v roce šedesát devět cestou z Anglie,
v ulici sestupující z Montmartru,
tam někde
vyběhla z domu
jen tak podoma,
v plášti přehozeném přes ramena,
a když do mě měkce narazila,
excusez, monsieur...
Chtěl bych tam býval žít - -
tam někde.
Tam někde
právě v tu dobu
bydlela S.
v rue Germain Pilon.
Tenkrát jsme se ještě
potkat nemohli.
Pan Reynek mi napsal:
Motýlek štěstí je vždycky
na druhé straně skla,
a přiložil obrázek
okna s motýlem
na druhé straně skla.
Jdu tepánskou ulicí a mám to zatracené
štěstí,
že potkám Magora,
mírně se kymácí,
řekněme - dost se kymácí,
oslněn zjištěním,
že čínští básníci
psali své verše
ve stavu opilosti:
úplně vožralí kořalkou z rýže.
A já:
všim sis, že čínští básníci,
že to jsou samí starci?
Tak jsme si vyměnili
cenné poznatky
o čínských básnících.
Já ovšem celý život
spíš toužil po Japonkách.
A proč to nepřiznat,
také:
pozorovat
zahradu z okna
chladného stinného přítmí kamenného
domu v létě,
z kuchyně,
kde silně tikají hodiny,
pozorovat chvějící se listí, větve,
splet'
na bílou vápennou zed'
kreslenou stínem.
* note : en français dans
le texte.