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A de nombreuses années de là,
en automne,
j’ai visité le cimetière de la prison de Valdice.
Il était désert
et à peine y pouvait-on, l’une de l’autre, discerner les tombes.
Juste une,
une seule n’avait pas été oubliée.
Elle aussi était recouverte d’herbe
et aplanie, une motte à peine pour la paume d’une main,
mais quelqu’un avait fauché l’herbe sur la tombe
et déposé une fleur.
C’était la tombe d’un jeune de vingt ans,
et mort,
je ne sais plus en quelle année,
un soir de Noël.
A ce qu’il paraît, le terrain du cimetière
(m’a dit Nikolaï)
a été labouré depuis peu.

Mais le cimetière de Pouchov
est comme un jardin vert
sous de hauts tilleuls,
peuplé, au printemps, en été,
avant les dimanches, de femmes.
Elles bêchent, nettoient, plantent
des graines qui éclosent.
Elles éclosent, elles.

*

Před dávnými lety
na podzim
jsem navštívil vězeňský hřbitov
ve Valdicích.
Byl pustý
a jednotlivé hroby sotva bylo znát.
Jen jeden,
jediný ze všech nebyl zapomenut.
I on byl zarostlý travou
a skleslý, pahorek sotva na dlaň,
ale někdo posekal na hrobě trávu
a položil kytici.
Byl to hrob dvacetiletého,
a zemřel,
nevím už kterého roku,
na Štědrý den.
Hřbitov prý
(řekl mi Nikolaj)
před časem rozorali.

Ale hřbitov na Pouchově
je jako zelená zahrada
pod vysokými lipami,
před nedělemi obydlený,
na jaře, v létě ženami.
Okopávají, čistí, sázejí
semena, která vzcházejí.
Ta vzcházejí.

 

 

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