passage rappelant singuličrement les vieux objets de « Car il n’y a pas ŕ avoir peur des morts »[116], on ne trouvera chez lui aucune formulation proche de celle-ci :
La réaction de Machonin est parfaitement légitime mais Hejda se garde bien de trancher : sa poésie, plutôt qu’un cri contre la mort, est un cri face ŕ la mort. « C’est avant tout de vérité qu’il s’agit en art, quitte ŕ courir le risque de rater quelque chose. »[118] Car, pour rester chez Camus, lorsque l’homme est écrasé par son propre affaissement, il s’occupe d’espoir. « Mais ce n’est pas son affaire. Son affaire est de se détourner du subterfuge »[119].
Notes[1] Zbyněk Hejda, Toute volupté [Všechna slast], Mladá fronta, « Mladé cesty », volume 18, 1964. Le livre contient aussi le second recueil de Hejda, Et tout ici est plein de musique [A tady všude muziky je plno]. L’éditeur en est Ivan Diviš, la couverture, les illustrations et la typographie ont été faites par Rudolf Němec, « élčve de l’Ecole supérieure d’arts appliqués, sous la direction du prof. Antonín Strnadel ». La collection Mladé cesty (Jeunes chemins), désignée dans le tirage par le nom První knížky mladých autorů (Premiers livres de jeunes auteurs), était alors dirigée par Miroslav Červenka, Ivan Diviš, Vladimír Dostál, Miroslav Holub et Jan Řezáč. En 1964, ce livre a remporté le prix de Mladá fronta. [2] Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Edice Petlice, volume 166, 1979. Le livre contient les quatre recueils que Hejda a publié jusqu’alors et une post-face de Sergej Machonin intitulée « Un cri contre la mort » [« Křik proti smrti »] qui sera reprise pour l’édition française de Lady Feltham (Paris, Orphée/La Différence, 1989). [3] Zbyněk Hejda, Toute volupté [Všechna slast], Sbírky Zbyňka Hejdy, volume 1, 1993, publié par l’auteur, l’association Výtvarná společnost KRUH, la revue Revolver Revue et l’édition KDM, avec l’aide du Fond littéraire tchčque [Český literární fond] et de la Brasserie Protivín. La présentation graphique est de Jindřich Růžička qui, pour la couverture et le frontispice du livre, a utilisé des empreintes de caniveaux par Viktor Karlík. [4] Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], éd. Vratislav Färber et Antonín Petruželka, note éditoriale de Michael Špirit, Prague, Torst, 1996, p. 29-78. [5] « Le pouvoir des clés » [« Moc klíčů »], Host do domu, année 9, n° 7, juillet 1962, p. 300 ; « Toujours la męme rengaine » [« Dokolečka dokola »], Host do domu, année 9, n° 5, mai 1962, p. 212 ; « Lorsque le cheval se cabre » [« Když se vzepne kůň »], Host do domu, année 7, n° 2, février 1960, p. 87 ; « A la maničre du bétail » [« Po způsobu dobytčat »], Host do domu, année 6, n° 12, décembre 1959, p. 543 ; « Toute volupté » [« Všechna slast »], Host do domu, année 7, n° 6, juin 1960, p. 267. Cf. les points 6.2. et 6.3. de la bibliographie pour les autres publications de počmes individuels. [6] « Cela dit, moi, une femme/m’embrassait, en bon accord/avec l’ange qui partageait avec elle/la bouche de mes ténčbres. » [« Mě ovšem líbala/nějaká žena, svorně/se dělíc s andělem/o ústa mé tmy. »], in « Mes ténčbres » [« Mé tmy »], Toute volupté [Všechna slast], Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996 p. 35-36. [7] « Car il n’y a pas ŕ avoir peur des morts (…) » [« Ježto se mrtvých nemusíme bát (…) »], in « Car il n’y a pas ŕ avoir peur des morts » [« Ježto se mrtvých nemusíme bát »], Ibid., p. 54-55. [8] « Et cela se rue dans les auberges,/cela s’en revient en roulant de la fanfare,/cela se dépęche de rentrer des trains. », in « Toujours la męme rengaine » [« Dokolečka dokola »], Ibid., p. 43-44. [9] « Un train arrive et les femmes, de leurs foulards,/font signe ŕ leurs fils. Les hommes/font signe des mains, les enfants dans le banneton/et la cour pleine de poules et par le portail/et ainsi de suite, toujours la męme rengaine… », in « Toujours la męme rengaine » [« Dokolečka dokola »], Ibid., p. 43-44. [10] « Cela dit, moi, une femme/m’embrassait, en bon accord/avec l’ange qui partageait avec elle/la bouche de mes ténčbres.//Paysage entouré/par l’śil d’un flamand rose,/si tu n’es pas consummée pas le počme,/tu seras consummée par mes ténčbres.//Nids éclatés des girons,/votre éclat sera fixé/dans les miroirs des novices,/mais, et moi ?//Affaissé en mes ténčbres,/je me mets sur la pointe des pieds/pour voir si j’arrive ŕ apercevoir mes ténčbres.//Nids éclatés des girons/sur les lits des mes ténčbres,/ils ne seront fixés peut-ętre/que dans le miroir de mes ténčbres.//Cela dit, moi, j’embrassais/des femmes, en bon accord/avec l’ange qui partageait avec moi/la bouche de leurs ténčbres. » [« Mě ovšem líbala/nějaká žena, svorně/se dělíc s andělem/o ústa mé tmy.//Krajino obkroužená/okem ptáka plameňáka,/neshoříš-li básní,/shoříš na mé tmy.//Puklá hnízda klínů,/v zrcadlech novicek/se ustálí váš žár,/ale co já?//Sesouván ve svou tmu/stavím se na špičky,/zda dohlednout se smím/své tmy.//Puklá hnízda klínů/na ložích mé tmy/ustálí se leda/v zrcadlech mé tmy.//Já ovšem líbal jsem/nějaké ženy, svorně/se děle s andělem/o ústa jejich tmy. »], in « Mes ténčbres » [« Mé tmy »], Toute volupté [Všechna slast], Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 35-36. [11] « Que cela vienne de la cécité,/que, de l’autre côté de la vue,/aussi loin que l’on peut voir,/le mensonge de quelqu’un nous change/en une statue/qui n’a pas le droit de bouger.//(…)/(…)/(…)//Echos de battements d’ailes/devenus muets/frappant contre une statue de pierre,/contre une statue immobile,/en laquelle le mensonge de quelqu’un t’aura changé.//Mais pourtant tu/te dandinnes légčrement,/dans ton immobilité de pierre, emprisonnée,/tu déplaces/légčrement ton visage/en d’autres formes,/tout comme toutes/les autres femmes.//Lentement, innaperçue,/de par l’univers, légčrement,/tu te dandinnes,/moi, je passe ŕ côté de toi/et, dans la rue,/je me dandinnes légčrement,/lentement, innaperçu,/je déplaces mon visage vers mes autres formes/et au-delŕ encore.//Que cela vienne de la cécité,/que, de l’autre côté de la vue,/aussi loin que l’on peut voir,/le mensonge de quelqu’un me change/en une statue/qui n’a pas le droit de bouger. » [« Ať je to z nevidoma bráno,/ať z druhé strany zraku,/kam lze až dohlédnout,/někdo nás přelže/v sochu,/která se nesmí hnout.//(…)/(…)/(…)//Ozvuky křídel,/oněmělé/o sochu z kamene,/o sochu nehybnou,/v kterou tě někdo přelže.//Ale ty se přece/lehce kymácíš/v kamenné nehybnosti/uvězněná,/posouváš/lehce tvář/do jiné podoby,/tak jako každá/jiná žena.//Pomalu, nepozorovaně/vesmírem se lehce/kymácíš,/já kolem jdu/a ulicí/se lehce kymácím,/pomalu, nepozorovaně/v jiné své podoby posouvám tvář/a ještě za ně.//Ať je to z nevidoma bráno,/ať z druhé strany zraku,/kam lze až dohlédnout,/někdo tě přelže/v sochu,/která se nesmí hnout. »], in « Que cela vienne de la cécité » [« Ať je to z nevidoma bráno »], Ibid., p. 41-42. [12] « La Ruée des poissons » [« Rybí horečka »], Ibid., p. 45-46. [13] « La Ruée des serpents » [« Hadí horečka »], Ibid., p. 47. [14] « Le recueil « Toute volupté » de Zbyněk Hejda est un de ces nombreux « débuts tardifs » – il comprend des vers de 1957-1961. Il est intéressant déjŕ par le fait qu’il se réclame consciemment du type traditionnel de poésie en tant qu’aveu, en tant que pont entre le lecteur et l’auteur (contrairement au type « khlebnikovien » oů tout, męme la confession personnelle de l’auteur, se matérialise dans le cadre d’un počme-objet, rendu étranger par un recul ironique ou humoristiquement sérieux ; c’est dans ce sens que va aujourd’hui la majeure partie des « expérimentations poétiques »). De lŕ vient la stylisation parlée, dictée par la diction (« Cela éclatera/comme une ampoule,/cela se plantera sous la peau,/ce n’est pas de la démangeaison,/mais quelqu’un y donnera un nom,/c’est la démangeaison de la vie,dira-t-il,/cela démange désagréablement, jusqu’au sang,/mais on s’habitue ŕ tout,… »), ainsi que par le fait que l’auteur semble s’adresser au lecteur, l’interpeller. Certains počmes donnent l’impression d’avoir été extraits d’un ensemble plus large (le début renvoie ŕ un texte immaginaire qui lui précčderait – Mes ténčbres, Car il n’y a pas ŕ avoir peur des morts) et le côté fragmentaire est souvent souligné par la destruction des propositions (« la paume d’une pieuvre,/une paume qui égorge,/comme lorsque la gorge d’un animal vivant,/raide et dotée de la vie solide d’un chat,/la paume elle-męme animal… »). Mais tout cela n’est qu’un point de départ, une position de base : ŕ l’intérieur du recueil, voire męme ŕ l’intérieur des différents počmes, on remarque une tendance ŕ organiser les choses, ŕ créer une forme bien délimitée et ferme : les vers libres sont rythmés, souvent, dans le final des počmes, interviennent des rimes (Brumes), on remarque des regroupements de počmes avec une structure interne semblable (les huitains rimés, puis ceux dont le lien est donné déjŕ par leur titre – La Ruée des poissons, La Ruée des serpents, La Ruée des souris) ou avec une construction motivique semblable (Mes ténčbres, Que cela vienne de la cécité). » [« Básnická sbírka Zbyňka Hejdy « Všechna slast » je jednou z četných « opožděných prvotin » – obsahuje verše z let 1957-1961. Zajímavá je už tím, že se vědomě hlásí k tradičnímu typu poezie-zpovědi, mostu mezi čtenářem a autorem (oproti typu « chlebnikovskému », kde vše, i osobní zpověď autorova, se zvěcňuje v báseň-objekt, zcizený ironizujícím nebo humorně vážným odstupem; tímto směrem se dnes obrací většina « básnických experimentů »). Odtud hovorová stylizace daná dikcí (« Rozprskne se to/jako žárovka,/zapíchá se to pod kůži,/není to svrab,/ale někdo to pojmenuje,/je to svrab života, řekne,/svrbí to do krve nepříjemně,/ale na všechno si člověk zvykne,... »), tím, že se básník oslovením jako by obrací k čtenáři. Některé básně vzbuzují dojem, jako by byly víceméně náhodně vytrženy z širšího souboru vyznání (začátek odkazuje na imaginární předcházející text – Mé tmy, Ježto se mrtvých nemusíme bát) a fragmentárnost je leckde podtržená i destrukcí souvětí (« dlaň chobotnice,/dlaň, která rdousí,/jako když hrdlo živého zvířete,/nepoddajné a tuhým životem obdařené kočky,/dlaň sama zvíře... »). To vše je ale jen východisko, základní poloha: uvnitř sbírky, ba i uvnitř básní působí tendence k organizovanosti, k tvarovému vyhranění a ustálení: volné verše se rytmizují, v závěru básně často přistupuje rým (Mlhy), sdružující se básně s obdobnou formální strukturou (rýmované osmiveršové, a pak ty, jejichž souvislost je dána už názvem – Rybí horečka, Hadí horečka, Myší horečka) a s obdobným způsobem motivické výstavby (Mé tmy, Ať je to z nevidoma bráno). », Bohumil Doležal (signé –bd–), « La poésie prise hors contexte » [« Poesie mimo kontext »], Tvář, année 2, n° 2, 1965, p. 39-40. Bohumil Doležal parle ici du livre de 1964 comprenant également le recueil Et tout ici est plein de musique [A tady všude muziky je plno] (Zbyněk Hejda, Toute volupté [Všechna slast], Mladá fronta, Mladé cesty 18, 1964). [15] « Co oni vědí o mém pekle. V zajetí opuštěnosti kdyby jim bylo dáno tušit tam někde nad hlavou zamřížované okno a kdyby aspoň šmátrali po zdi, jako po ní šmátrám, jestli tam není škvíra (…) » Je n’y croiserai personne [Nikoho tam nepotkám], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 11. [16] « Affaissé en mes ténčbres,/je me mets sur la pointe des pieds/pour voir si j’arrive ŕ apercevoir mes ténčbres. » [« Sesouván ve svou tmu/stavím se na špičky,/zda dohlednout se smím/své tmy. »], in « Mé tmy », Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 35. [17] « Dodnes mám uschovanou minci,/které se naposled dotýkal,/a jeho hodinky,/zastavivší se o smrt./A kolik nás bylo,/abychom je přinutili k času. » in « Car il n’y a pas ŕ avoir peur des morts » [« Ježto se mrtvých nemusíme bát »], Ibid., p. 54 [18] « Ce qui nous attend est partout présent avec nous et dans tous les objets dont nous nous entourons afin (quelle vanité !) d’affaiblir notre solitude. Et bien que chacun de ces objets nous appartienne de droit, rien ne peut effacer les traces qui y ont été gravées par le destin d’autres hommes, d’hommes dont la vie était elle aussi emplie d’attente et d’espoir. » [« To, co nás očekává, je s námi přítomno všude a ve všech věcech, jimiž se obklopujeme, abychom (jaká marnost!) oslabili samotu. A ačkoliv je každy takový předmět právem náš, nic nemůže zahladit stopy, které jsou do něj vryty osudem jiných, jejichž život byl rovněž naplněn očekáváním a nadějí. »], Zdeněk Štipl, Le počte Zbyněk Hejda [Básník Zbyněk Hejda], Prague, Univerzita Karlova, Pedagogická fakulta, 2001, p. 22. [19] « Mrtvých se nemusíme bát,/jen když se nevtírají do ložnic,/jenže i důlky v matracích/nutí nás ležet, jakož i oni líhávali,/můj Bože, i vleže být předurčen/těmi, kdo patří do starého krámu/jako jejich ložnice a toaletní stolky (…) », in « Car il n’y a pas ŕ avoir peur des morts » [« Ježto se mrtvých nemusíme bát »], Zbyněk Hejda, Toute volupté [Všechna slast], in Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 54-55. [20] « Ainsi donc, les voies de la lune/non traversées/et la douleur dans la paume/non blessée/et les traces de pas/retournées contre le gel,/nous marchons ŕ travers tout cela,/par-dessus les petits ventres des oiseaux/autrefois en été,/aujourd’hui dans la neige,/et toujours vers le bas,/vers le bas. » [« A tak tedy dráhy luny/neprošlé/a bolest v dlani/nezraněné/a stopy chůze/přivrácené k mrazu,/tím vším jdem spolu,/přes bříška ptáků/tenkrát v létě,/dnes sněhem,/a vždy dolů,/dolů. »], in « C’est encore un autre chemin » [« To je zas jiná cesta »] Ibid., p. 51-53. [21] « Lŕ/oů je me rends,/se trouve l’éternel royaume des vers,/mais, moi,/je suis déjŕ rongé,/cela a commencé il y a si longtemps/que je ne saurais m’en souvenir. » [« Tam,/kam se ubírám,/je věčné království červů,/ale já/jsem už nahlodán,/to začalo tak dávno,/že nelze vzpomenout. »], in « Drazí pozůstalí » [« Chers survivants »], Ibid., p. 74-76. [22] « (…) a tato nesmyslná loď se ještě pohybuje/proti proudu života, který/jde nazpět, jako šel po celý život nazpět,/jak ho přibývalo a ubývalo zároveň,/jak ho ubývá každým dnem, o který vzroste (…) », in « Na konec », Ibid., p. 77-78. [23] « Dans le recueil Toute volupté, ainsi que dans le livre suivant, Proximités de la mort, Hejda nous amčne dans la contrée fantomatique de la ruine et du déclin, oů le monde des morts se fond avec le monde de ceux qui sont encore vivants. On y trouve les personnages traditionnels de la campagne – l’équarisseur, l’idiot du village, le fossoyeur, les musiciens, les demoiselles d’honneur, les putes et les chiens errants – se forme ainsi une sorte de cruel mythe rural. » [« Ve sbírce Všechna slast i v následující knize Blízkosti smrti nás Hejda přivádí do přízračné krajiny zmaru a zániku, v níž se svět mrtvých prolíná se světem ještě živých. Vystupují zde tradiční venkovské postavy – ras, obecní blb, hrobník, muzikanti, družičky, děvky a potulní – a vytváří se jakýsi krutý rurální mýtus. »], Vratislav Färber, « Básník blízkosti smrti » [« Le počte de la proximité de la mort »], Revolver Revue, n° 16, 1991, p. 44-46. [24] « Ca y est, on se rue sur les seuils./Les mčres font signe ŕ leurs fils/avec leurs foulards/et les hommes, avec leurs mains,/et les enfants/que personne ne surveille/fourrent leurs mains dans le banneton/et lancent aux poules/des poignées pleines de graines. (…)/des processions de jeunes filles sortent du village (…)/Dans l’auberge, en attendant,/les recrues ont décoré leurs casquettes/de plumes prises aux ailes blanches/de l’ange de la mort. Et ils le vécurent tant et tant/qu’ils se mirent ŕ boire. Mais ils ne surent boire/jusqu’ŕ atteindre l’oubli. » [« Už se to hrne na prahy./Matky synům mávají/šátky/a muži rukama/a děti,/nikým nehlídány,/strkají ruce do ošatky/a rozhazují slepicím/plnými hrstmi zrní. (…)/zástupy děvčat táhnou ze vsi (…)/V hospodě si rekruti/čepice zatím ozdobili/péry z bělostných perutí/anděla smrti. A tak ho žili,/že pili. Ale nedopili/se zapomenutí. »], in « Toujours la męme rengaine » [« Dokolečka dokola »], Zbyněk Hejda, Toute volupté [Všechna slast], in Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 43-44. [25] « On a commencé ŕ jouer dans l’auberge./Par les fenętres, au-dessus du village, on lance/les ailes de laiton des bugles (...) » [« V hospodě začli hrát./Křídlovky křídla mosazná/pouštějí okny nad vesnici (…) »], in « Toujours la męme rengaine » [« Dokolečka dokola »], Zbyněk Hejda, Toute volupté [Všechna slast], in Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 44. [26] « Encore un clou dans le cercueil,/encore une tape sur l’épaule,/encore une fois baigner d’une larme,/et c’en est balayé,/proprement balayé de la vie./Et pas męme la poussičre ne se lčvera,/juste peut-ętre un petit nuage/sous les roues/du corbillard,/juste peut-ętre quelques nuages/dans les traces de pas/de la procession funéraire. » [« Ještě jeden hřebík do rakve,/ještě jednou poklep na rameno,/ještě jednou slzou pokropit,/a je to zameteno,/čistě zameteno po životě./A nezvedne se ani prach,/leda mráček/pod kolem/vozu pohřebního,/leda mráčky/v šlápotách/pohřebního průvodu. »], in « Variation máchienne » [« Máchovská variace »], Ibid., p. 71. [27] « Encore une fois,/le bruit de la terre/sur le couvercle,/puis s’en retourner ŕ nouveau/par le chemin accoutumé./Les allers et retours/sur la route menant du cimetičre au bourg/et du bourg au cimetičre,/route apprise par cśur/dčs l’enfance (…) » [« Ještě jednou/poklep hlíny/na víko/a zase cesta zpátky/pěšinou navyklou./A sem a tam,/cestou od hřbitova ke vsi/a od vsi ke hřbitovu,/cesta zapamatovaná/od dětství (…) »], in « Variation máchienne » [« Máchovská variace »], Ibid., p. 71. [28] « (…) c’est pourquoi on dit enterrer/avec autant d’évidence que donner des graines aux oiseaux (…) » [« (…) proto se říká nasypat hlínu/tak samozřejmě jako nasypat ptákům (…) »], in « A la fin » [« Na konec »], Ibid., p. 77-78. Hejda joue ici avec le verbe nasypat (verser). [29] « Na Vysočině nemají ve zvyku psy uvazovat, oproti třeba Hradecku, kde psi žijí u bud, na řetěze. Tady ne, tady se pořád potulují po vesnici. Někdy jsou veselí a dovádějí, někdy jsou, zvlášť ve vedrech, utahaní a plouží se, případně někde leží, ale nemůžete jít přes ves, abyste nepotkal několik psů. Jakmile si vybavite horké léto, prach na cestě, okamžitě se vám taky objeví psi, samozřejmě. », in Antonín Petruželka, « Je ne pense pas que le lecteur puisse ne pas se passer de mes vers » [« Nemyslím, že čtenář by se bez mých veršů neobešel »], Revolver Revue, n° 35, 1997, p. 124. [30] « Dans le lointain,/du bourg,/un chien aboyait,/il se serait lacéré la gorge/s’il avait été plus prčs/tant ses aboiements étaient enragés,/un autre huait,/mais pas sur la lune,/elle n’était pas encore sortie,/elle était attendue/de ses voies, mais n’était pas encore sortie. » [« Vzdáleně,/ze vsi,/štěkal pes,/že by si hrdlo rozedral,/kdyby byl blíž,/tak vztekle štěkal,/a jiný vyl,/ne ale na lunu,/ta ještě nevyšla,/byla očekávána/drahami svými, ale nevyšla. »], in « C’est encore un autre chemin » [« To je zas jiná cesta »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 52. [31] « Dans la grange, un attelage noir. Dessus ręve/un chat, il se lčche/les pattes, puis chasse/les mouches/et les mouches recherchent les charognes/a foncent sur la charogne du chien qui git/ŕ peine deux doigts sous terre. » [« Pod kolnou černý kočár. Sní/na něm kočka, líže/si tlapy a zas ohání/se po mouchách/a mouchy vzůru na mrchy/a na mršinu psí, jež leží/sotva dva prsty pod zemí. »], in « Dokolečka dokola », Ibid., p. 43. [32] « Někdy se radují, když jdou se svým pánem nebo když on jede na kole a oni ho doprovázejí, to jsou veselejší. Ale když se plouží sami v těch vedrech, je na ně docela smutný pohled, na ty psy. », in Antonín Petruželka, « Je ne pense pas que le lecteur puisse ne pas se passer de mes vers » [« Nemyslím, že čtenář by se bez mých veršů neobešel »], Revolver Revue, n° 35, 1997, p. 125. [33] « Que cela vienne de la cécité,/que, de l’autre côté de la vue,/aussi loin que l’on peut voir,/le mensonge de quelqu’un nous change/en une statue/qui n’a pas le droit de bouger.//Elle se tient lŕ, de pierre, et les sonores/échos des ailes d’oiseaux/ne la touchent pas.//Echos de battements d’ailes/devenus muets/frappant contre une statue de pierre,/contre une statue immobile,/en laquelle le mensonge de quelqu’un t’aura changé. » [« Ať je to z nevidoma bráno,/ať z druhé strany zraku,/kam lze až dohlédnout,/někdo nás přelže/v sochu,/která se nesmí hnout.//Ta stojí z kamene a znělé/ozvuky ptačích křídel/jí se nedotknou.//Ozvuky křídel,/oněmělé/o sochu z kamene,/o sochu nehybnou,/v kterou tě někdo přelže.//Ale ty se přece/lehce kymácíš/v kamenné nehybnosti/uvězněná,/posouváš/lehce tvář/do jiné podoby,/tak jako každá/jiná žena.//Pomalu, nepozorovaně/vesmírem se lehce/kymácíš,/já kolem jdu/a ulicí/se lehce kymácím,/pomalu, nepozorovaně/v jiné své podoby posouvám tvář/a ještě za ně.//Ať je to z nevidoma bráno,/ať z druhé strany zraku,/kam lze až dohlédnout,/někdo tě přelže/v sochu,/která se nesmí hnout. »], in « Ať je to z nevidoma bráno », Toute volupté [Všechna slast], Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 41-42. [34] « On doit laisser la lumičre allumée,/la lumičre est comme le sel, elle pique les yeux aussi comme le sel, lorsqu’il est quatre heures du matin/et que les chats font place aux oiseaux,/en ce moment miraculeux/oů les yeux piquent,/les oiseaux se mettent ŕ hurler (…) » [« Svítit se musí,/světlo je jako sůl,/i do očí štípe jako sůl,/jsou-li čtyři hodiny zrána/a kočky umlkají před ptáky,/v tuto zázračnou chvíli,/kdy oči pálí,/ptáci se rozkřičí (…) »], in « Empli d’ombres » [« Pln stínů »], Ibid., p. 64-66. [35] « Je po půlnoci a ptáci mi tady křičí do okna, na dvoře, do něhož mám okna, musí hnízdit tisíce ptáků, protože jejich křik vůbec neustává, oni po celou noc křičí, je to jako příboj hlasu, odlévá se a zase narůstá, není v tom příboji rozeznat ptačí hlasy, je to už jeden jediný hlas, jehož smysl se ztratil v množství. » Je n’y croiserai personne [Nikoho tam nepotkám], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 24. [36] « Ainsi donc, les voies de la lune/non traversées/et la douleur dans la paume/non blessée/et les traces de pas/retournées contre le gel,/nous marchons ŕ travers tout cela,/par-dessus les petits ventres des oiseaux/autrefois en été,/aujourd’hui dans la neige,/et toujours vers le bas,/vers le bas. » [« A tak tedy dráhy luny/neprošlé/a bolest v dlani/nezraněné/a stopy chůze/přivrácené k mrazu,/tím vším jdem spolu,/přes bříška ptáků/tenkrát v létě,/dnes sněhem,/a vždy dolů,/dolů. »], in « C’est encore un autre chemin » [« To je zas jiná cesta »], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 51-53. [37] « Une fois, la nuit, (…) [j]e rentrais par un chemin sur lequel gisait un oiseau blessé. C’était un petit oiseau, mais déjŕ emplummé, il frappait la terre de ses ailes et criait alors que je passais prčs de lui et moi, je voulais l’aider. Je me suis baissé, mais il se mit ŕ crier encore plus et, en frappant de ses ailes, il fuyait devant moi de par l’herbe. Je l’ai tout de męme attrapé./Je l’ai pris dans ma main, (…) je sentais son cśur battre, d’abord fortement et plein de peur, puis plus silencieusement et plus calmement, jusqu’ŕ ce que je sente qu’il cesse de trembler. Je l’ai reposé dans l’herbe, mais alors que je m’éloignais, il se mit ŕ crier avec tellement d’angoisse, il avait tellement peur, il avait tellement peur d’ętre seul qu’il se remit ŕ avancer sur ailes, mais dans ma direction cette fois. Je dus retourner sur mes pas. Je l’ai pris dans ma main et nous nous tenions lŕ ainsi, il s’est roulé en boule dans la paume de ma main et c’était comme s’il pleurait en silence. Je me tins lŕ longtemps, longtemps son cśur terminait de battre, je me tins lŕ longtemps, jusqu’ŕ ce que je sente qu’il est en train de refroidir doucement dans ma main. Lorsqu’il s’est figé tout ŕ fait, je l’ai reposé avec précaution dans l’herbe. » [« Jednou v noci, (…) [v]racel jsem se po cestě, ne které ležel zraněný pták. Byl to ptáček, ale už opeřený, tloukl do země křídly a křičel, jak jsem šel okolo, a já jsem mu chtěl pomoci. Shýbl jsem se, ale on se ještě víc rozkřičel a tluče křídly unikal mi trávou. Já jsem ho přece jen chytil./Vzal jsem ho na dlaň, (…) cítil jsem, jak mu tluče srdce, nejdřív hlasitě a polekaně, potom tišeji a klidněji, až jsem cítil, jak se přestává chvět. Položil jsem ho do trávy, ale jak jsem se vzdaloval, rozkřičel se tak úzkostlivě, tolik se zase bál, tolik se bál být sám, že se zas dal po křídlech na cestu, jenomže teď za mnou. Musel se vrátit. Vzal jsem ho na dlaň a tak jsme tam stáli, on se mi celý schoulil do dlaně a bylo to, jako když tiše pláče. Stál jsem tam dlouho, dlouho mu srdce dotloukalo, stál jsem dlouho, až jsem cítil, jak mi v dlani pomalu vychládá. Když ztuhl, položil jsem ho opatrně do trávy. »], Je n’y croiserai personne [Nikoho tam nepotkám], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 23. [37] « (…) son pauvre cśur exténué s’était déjŕ tu ; lorsqu’il mourait, on pouvait entendre son cśur ŕ plusieurs pas, paraît-il. J’ai entendu les coups que sa tęte donnait contre le bois du cercueil, j’ai entendu ces sombres frappements de tęte, parce que les routes sont tortueuses lŕ-bas, profondes, et moi, j’allais parmi les premiers derričre le cercueil. » [« (...) jeho ubohé uvláčené srdce už umlklo; když umíral, bylo prý slyšet na několik kroků. Slyšel jsem ůdery jeho hlavy o rakvové dřevo, slyšel jsem to temné otloukání hlavy, protože cesty jsou tam nerovné, hluboké a já jsem šel s prvními za rakví. »], Ibid., p. 15. [38] « L’homme ŕ l’oiseau mort » [« Muž s mrtvým ptákem »], Et tout ici est plein de musique [A tady všude muziky je plno], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 111-120. [39] « My známe sníh./Když vrže/i když mlčí,/je to sníh/naší chůze. » Ibid., p. 51. [40] « L’élément tellurique est lié ŕ la mort et ŕ l’attirance vers le bas. Cette attirance vers le bas, vers la terre, lŕ oů, dans la bouche de la terre, on dépose les hosties des corps des morts, crée une des actions principales délimitant l’espace chez Zbyněk Hejda. » [« Telurické souvisí se smrtí a s tíhnutím směrem dolů. Toto tíhnutí směrem dolů k zemi, l místu, kam se do úst země vkládají hostie těl zemřelých, tvoří jeden ze základních prostorově vymezujících poetických děju u Zbyňka Hejdy. »], Michal Janata, « Smrt jako múza » [« La mort pour muse »], Český týdeník, année 2, n° 181, le 27 septembre 1996, p. 11. [41] « Člověk nevyrůstá z kořenů,/ale z dláždění./V něm není půdy/záchytné,/ledaže pro kořínek trávy. » in « A la maničre du bétail » [« Po způsobu dobytčat »], in Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 58-59. [42] « Tam,/kam se ubírám,/je království vod/a hlíny,/to začne teprv nyní/zrozní hlíny/ze mne./A pak si zas/dešťovou vodou/ode mne pomůže/tlamatý hrob./Jako by tiše kloktal… », in « Chers survivants » [« Drazí pozůstalí »], Ibid., p. 74-76. [43] « C’est ainsi du temps émergera une plage/avec les creux creusés par les femmes qui étaient allongées lŕ. (…)/De la pluie tombera dans les creux, elle les remplira, en étranger,/avec des miroirs vides et glacés (…) » [« Tak se vynoří z času pláž/s důlky, které v ní vyležely ženy. (…)/Do důlků spadne déšť a naplní je cize/zrcadly prázdnými a ledovými (…) »], in « Za přesýpání hodin » [« Pendant l’écoulement de la clepsydre »], Ibid., p. 37. [44] « Lorsque Sisyphe quittera son sort,/lorsqu’il abandonnera sa pierre et s’en ira librement,/laissant dans les traces de sa marche/son immortalité/goutte aprčs goutte,/et lorsqu’il se sera soulagé,/les oiseaux/peuvent bien/la boire,/derričre le premier horizon,/déjŕ, l’attend la mort. » [« Až Sisyfos vyjde z údělu,/opustí kámen a vyjde do svobody,/ve stopách chůze své/zanechávaje nesmrtelnost/kapku po kapce,/a až si ulehčí,/ať si ji/vypijí/ptáci,/za prvním obzorem/už na něj čeká smrt. »], « Męme allongé » [« Ani natažený »], Ibid., p. 72-73. [45] « Des couronnes de nénuphars/attireront le noyé/pour danser. » [« Utopence/přitáhnou k tanci věnce/z leknínů. »], in « La ruée des poissons » [« Rybí horečka »], Ibid., p. 45-46. [46] « Aprčs quoi cependant, ŕ la surface remontent/les corps de femmes en robes de mariées. » [« Posléze vyplují na hladinu/ženy v svatebních toaletách. »], in « La ruée des poissons » [« Rybí horečka »], Ibid., p. 45-46. Ce motif de la femme noyée est disséminée un peu partout dans toute la premičre moitié de l’śuvre de Hejda, on le retrouve aussi notamment dans le počme « Lorsqu’il pleut » [« Když prší »] du recueil Proximités de la mort [Blízkosti smrti], Ibid., p. 145 : « Lorsqu’il pleut,/l’étang/semble comme guéri depuis peu/de la varicelle./En bas, sous le barrage,/les chevesnes font claquer leur langue avec la pluie./Enfin,/la lune apparaît aux jeunes filles,/la lune qu’attire tant/la paille virginale./Et combien tendrement craque la paille/dans les petits genoux !/En bas, sous le barrage,/ŕ la surface remontent cependant/les corps blancs/de femmes noyées. » [« Když prší,/ryník/jako by se z neštovic/právě vystonal./Dole pod hrází/s deštěm mlaskají tloušti./Posléze/se dívkám měsíc zjevuje,/jenž všecek tíhne/na panenskou slámu./A v kolínkách/jak něžně praská sláma!/Dole pod hrází/vyplouvají ale/bílá těla/utonulých žen. »]. Comment ne pas penser aussi ŕ ces vers de Trakl : « L’étang sous les saules/Se gonfle des fétides soupirs de la mélancolie. » [« Der Weiher unter den Weiden/Füllt sich mit den verpesteten Seufzern der Schwermut. »], in « Présence de la mort » [« Nähe des Todes »], Les Chants du rosaire [Rosenkranzlieder], 1913. Cf. aussi le commentaire de ce motif en 3.2.5. [47] « Jestli to bylo tak, jak je to v těch básních, těžko říct. Ale uvízly v nich skutečnosti, které jsem znal. Podívejte: tady byla naše chalupa, hned vedle je statek s Hedvikou, malá chaloupka na druhé straně našich byla Kolníčkova, tam si Máře, jak jsem slýchával, pod peřinou pořezala ruce a vykrvácela, za Kolníčkovýmí jsou Doležalovi a starej Doležal se pověsil na naší mezi na hrušce. To se přihodilo v době mého dětství, tohle všechno.¶Ta hruška se hned podřezala, nesměla zůstat stát, podřezala se a zmizela. Ale potom ve vrchu, zřejmě na památku starýho Doležala, byl na jednom stromě vyratý kříž, svítil tam, bílý, veliký. Já jsem kolem toho stromu chodil nerad, protože jsem si to spojoval – buď právem, nebo neprávem, možná se tam přihodilo i něco jiného – se smrtí toho starce na hrušni. Zapomněl jsem se bohužel zeptat, proč tam ten kříž byl, už se to nedovím… Hledal jsem ho tam teď několikrát a už jsem ho nenašel. A sousedka Marie – bylo mi pět let, když se to přihodilo – se o sebevraždu pokoušela jednou nebo dvakrát, jednou určitě: přišla celá zmáchaná domů a vysvětlila to tak, že se chtěla utopit v Neplechový sádce, ale bylo tam mělko a nepovedlo se jí to. Pak to udělala pod peřinou. » Antonín Petruželka, « Je ne pense pas que le lecteur puisse ne pas se passer de mes vers » [« Nemyslím, že čtenář by se bez mých veršů neobešel »], Revolver Revue, n° 35, 1997, p.132. [48] « Dans les hautes herbes,/au ras de la terre,/pareils ŕ des membres souples/comme ils se frottent/et maillent des fuseaux de leurs tętes/les dentelles des herbes/prčs des trous vaginaux de la terre./Les petites langues fouaillent/et c’est un toucher/aveugle et éternel. Le tâtonnement/d’une terre ŕ une autre,/inconnue,/éveillée seulement/de la langue,/convulsivement/et dans une souple convulsion,/erre./Le temps d’un instant,/il se brise/et recrache son poison quotidien,/dans l’attente impassible/que s’assouplisse de convulsion/la femelle de l’oiseau,/humectée/de gouttelettes sanglantes,/de deux toutes petites gouttelettes de sang,/couleur de rubis,/comme le sont les yeux des serpents. » [« V travách vysokých/nizoučko u země,/podobni vláčným údům,/jak se tak třou/a hlavičkami paličkují/krajky trav/u pochevních děr země./Jazýčky šlehají/a je to hmat/slepý a věčný. Tápání/od pevniny k pevnině/nepoznané,/jazykem/pouze probouzené,/křečovitě/a v křeči vláčně/bloudí./Na okamžik/se zlomí/a vystříká svůj denní jed,/netečně čekaje,/až křečí zvláční/samička ptačí,/orosená/krvavými krůpějemi,/dvěma docela malými krůpějemi krve,/rubínovými,/jako jsou hadí oči/rubínové. »], in « La ruée des serpents » [« Hadí horečka »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 47-48. [49] « Un jour, l’amant/recevra des clefs/de la main tendre de la femme,/puis, les pas furtifs/dans les couloirs/tomberont dans le cśur avec un écho répété,/car tout doit rester dissimulé/comme le destin non-interchangeable.//Mais le cśur se trahira/et, aprčs quelque temps, les pas furtifs dans les couloirs cesseront,/la porte du troisičme étage/s’ouvrira dčs la premičre marche,/la femme descendra/de quelques marches,/combien de marches dois-je encore monter/de ce pas furtif/parce que quelque chose doit rester dissimulé,/au moins ce qui concerne le cśur,/le fait qu’il ne s’y trouve plus d’écho, rien/de ce qui pourrait tenir/dans cette porte grand-ouverte/d’oů est est la femme descendue au-devant de l’homme/de quelques marches,/bien que tout doive rester dissimulé. » [« Jednou se milenci/dostane klíčů/z něžných rukou ženy/a potom plíživé kroky/po chodbách/zapadnou do srdce několikerou ozvěnou,/neboť vše musí zůstat utajeno/jako nezamětitelný osud.//Ale srdce se prozradí/a začas ustanou plíživé kroky po chodbách,/dveře ve třetím poschodí/se otevřou už na prvním schodě,/žena sestoupí/o několik schodů níž,/kolik schodů ještě musím vystoupit/těmito plíživými kroky,/protože něco musí zůstat utajeno,/apoň to o srdci,/že už v něm není ozvěn, nic,/co by se mohlo vtěsnat/do široce otevřených dveří,/ze kterých vyšla žena naproti muži/o několik schodů níž,/ačkoli vše musí zůstat utajeno. »], in « Le pouvoir des clefs » [« Moc klíčů »], Ibid., p. 39-40. [50] « C’est ton anniversaire aujourd’hui,/certains hommes envoient des fleurs ŕ des femmes dans des villes éloignées,/les grands magasins de fleurs s’en chargent./Je paie les fleurs ŕ Prague,/une main étrangčre dans ta ville/prendra ces fleurs étrangčres, et toi,/tu auras des fleurs étrangčres dans un vase./Tu regardes les fleurs étrangčres de tes yeux étrangers/et je sais que tu attends que quelque chose arrive,/et quelque chose va bel et bien arriver. Par la porte, entre/un homme étranger. Mais toi, tu restes assise sur ton lit de métal,/les yeux figés sur les fleurs de métal,/l’homme étranger sortira les fleurs du vase,/de ses mains de métal, il vérifiera/si elles sont assez aiguisées contre la tige de ta gorge/et celle-ci ne tremblera pas le moins du monde/lorsque ces mains étrangčres t’égorgeront. » [« Máš dnes narozeniny,/někteří muži posílají ženám květiny do vzdalených měst,/velká květinářství jsou na to zařízena./Zaplatím květiny v Praze,/nějaká cizí ruka zase v tvém městě/vezme ty cizí květiny a ty/budeš mít cizí květiny ve váze./Hledíš cizíma očima na cizí květiny/a já vím, že očekáváš, že se něco stane,/a ono se stane. Do dveří vstoupí/cizí muž. Ale ty zůstaneš sedět na své kovové posteli,/oči upírajíc na ty kovové květiny,/cizí muž vyjme květiny z vázy,/svýma kovovýma rukama zkusí,/jsou-li dost ostré, o stonek tvého hrdla/a ono se ani nezachvěje,/když tě ty cizí ruce podřežou. »], in « Le 2 octobre » [« 2. října »], Ibid., p. 61. [51] « (…) a to jsou ty chvíle takzvaného zoufalství,/do všeho se chce praštit a pak/se zase vyjasní v oku/nějakého snebesestoupivšího anděla,/který se snese v tu pravou chvíli/a rozloží v posteli svá sněhobílá křídla,/když mu je ulomíš, žasneš,/kam se mu poděla křídla,/v ústech máš už jenom chuť peří,/a to, co vyplivuješ,/jsou jenom samí sněhobílí andělé,/kteří padají na chodník tak beznadějně, že bys řekl: chrchel. », in « Lorsque le cheval se cabre » [« Když se vzepne kůň »], Ibid., p. 49-50. Ces ailes blanches, étalées sur le lit, réapparaîtront, d’une façon plus prosaďque, dans Lady Feltham [Lady Felthamová] : « Pas męme la pute ne viendra,/douce,/la pute porte-bonheur,/les jambes allant de la tęte du lit au pied du lit. » [« Ani nepřijde děvka,/hebká,/děvka pro štěstí,/s nohama od pelesti k pelesti. »] (« Les feuilles de vigne rougeoient devant les fenętres » [« Před okny rudne listí vína »], Lady Feltham [Lady Felthamová], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 198). [52] « C’est ainsi que du temps émergera une plage/avec des creux creusés par les femmes qui ont été allongées lŕ.//Peut-ętre ne sont-elles pas męme conscientes/du sens de leur posture et de leurs genoux soulevés,/bien que les couleurs mâles travaillent/ŕ l’image de leurs ventres bronzés. » [« Tak se vynoří z času pláž/s důlky, které v ní vyležely ženy.//Snad si ani nejsou vědomy/významu svého natažení a pozvednutých kolen svých,/i když samčí barvy pracují/na obraze jejich opálených břich. »], in « Pendant l’écoulement de la clespydre » [« Za přesýpání hodin »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 37. [53] « (…) nous seuls connaissons le monde/des mollets ŕ la taille,/légčrement balancé dans les hanches (…) » [« (…) jen my známe svět/od kotníků k pasu,/v kyčlích mírně rozhoupaný (…) »], in « La vie dans un fauteuil roulant » [« Život ve vozíku »], Ibid., p. 56. Le mouvement du fauteuil roulant, légčrement balancé dans les hanches [« v kyčlích mírně rozhoupaný »] n’est pas sans rappeler, d’une façon particuličrement désagréable, les mouvements de balancier de l’acte sexuel. Cf. aussi Zbyněk Hejda, Je n’y croiserai personne [Nikoho tam nepotkám], in Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 14 : « Lorsque je pense ŕ elles, les femmes ne m’intéressent que des genoux en haut et de la gorge en bas. » [« Mne, když na ně myslím, zajímají ženy od kolen nahoru a od hrdla dolů »]. [54] « Rolety před hvězdami spadnou,/tak jako po všechna minulá rána./Ale počatá nevinnost prsů,/ale počatá nevinnost dlaní,/kéž by bez oné vstupní bolesti/mohla být nazvána/láskou. », in « Lorsque s’éveillera la femme » [« Až se probudí žena »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 38. [55] Cf. notamment l’emploi du verbe « pokrývat » [« couvrir »] dans « Za přesýpání hodin » (Ibid., p. 37) se référant aux femmes allongées sur la plage, mais faisant désagréablement penser ŕ l’acte sexuel des chiens : « Vers le soir, elles se lčveront de leurs creux,/nous nous lčverons aussi. Et le sens du fait de recouvrir,/soudain aliéné, toute la nuit, des creux,/volera en lambeaux au-dessus de la plage. » [« Navečer se zvednou ze svých důlků,/my vstanem též. A smysl pokrývat,/pojednou odcizený, po celou noc z důlků/nad pláží bude cárovitě vlát. »]. Les recueils suivants iront plus loin, dans une sécurité plus affirmée et avec plus de précision. [56] « Všechna slast musí být spotřebována,/ takový je zákon (…) », in « Toute volupté » [« Všechna slast »], Ibid., p. 60. C’est nous qui soulignons. [57] « (…) ale na všechno si člověk zvykne,/i na občasnou nevěru své ženy,/i na občasnou nevěru své ženě,/není to vášeň,/ale někdo to pojmenuje,/je to svrab života, řekne (…) » in « Lorsque le cheval se cabre » [« Když se vzepne kůň »], Ibid., p. 49-50. [58] Le temps d’un instant,/il se brise/et recrache son poison quotidien,/dans l’attente impassible/que s’assouplisse de convulsion/la femelle de l’oiseau,/humectée/de gouttelettes sanglantes,/de deux toutes petites gouttelettes de sang,/couleur de rubis,/comme le sont les yeux des serpents. » [« Na okamžik/se zlomí/a vytříká svůj denní jed,/netečně čekaje,/až křečí zvláční/samička ptačí,/orosená/krvavými krůpějemi,/dvěma docela malými krůpějemi krve,/rubínovými,/jako jsou hadí oči/rubínové. »], in « La ruée des serpents » [« Hadí horečka »], Ibid., p. 47-48. [59] Cf. le commentaire de ce motif en 3.2.4. [60] « (...) zástupy děvčat táhnou ze vsi/a táhnou si to za sebou/a nohy jako olověné/a každá se svým dívčím věnem/a každá se svým věnem slz/a každá se svým věnem klína. », in « Toujours la męme rengaine » [« Dokolečka dokola »], Ibid., p. 43-44. [61] « Cela dit, moi, une femme/m’embrassait, en bon accord/avec l’ange qui partageait avec elle/la bouche de mes ténčbres. » [« Mě ovšem líbala/nějaká žena, svorně/se dělíc s andělem/o ústa mé tmy. »], in « Mes ténčbres » [« Mé tmy »], Ibid., p. 35-36. [62] « Nids éclatés des girons,/votre éclat sera fixé/dans les miroirs des novices,/mais, et moi ? » [« Puklá hnízda klínů,/v zrcadlech novicek/se ustálí váš žár,/ale co já? »], Ibid., p. 35-36. [63] « Cela dit, moi, j’embrassais/des femmes, en bon accord/avec l’ange qui partageait avec moi/la bouche de leurs ténčbres. » [« Já ovšem líbal jsem/nějaké ženy, svorně/se děle s andělem/o ústa jejich tmy. »], in « Mes ténčbres » [« Mé tmy »], Ibid., p. 35-36. [64] « Heureusement, il y a le miroir,/et moi, je vis entre le miroir et mon visage (…) » [« Ještě že je tu zrcadlo/a já mezi zrcadlem a tváří žiju (…) »], in « Empli d’ombres » [« Pln stínů »], Ibid., P. 65. [65] « Que cela vienne de la cécité,/que, de l’autre côté de la vue,/aussi loin que l’on peut voir,/le mensonge de quelqu’un nous change/en une statue/qui n’a pas le droit de bouger.//(…)//Mais pourtant tu/te dandinnes légčrement,/dans ton immobilité de pierre, emprisonnée,/tu déplaces/légčrement ton visage/en d’autres formes,/tout comme toutes/les autres femmes.//Lentement, innaperçue,/de par l’univers, légčrement,/tu te dandinnes,/moi, je passe ŕ côté de toi/et, dans la rue,/je me dandinnes légčrement,/lentement, innaperçu,/je déplaces mon visage vers mes autres formes/et au-delŕ encore.//Que cela vienne de la cécité,/que, de l’autre côté de la vue,/aussi loin que l’on peut voir,/le mensonge de quelqu’un me change/en une statue/qui n’a pas le droit de bouger. » [« Ať je to z nevidoma bráno,/ať z druhé strany zraku,/kam lze až dohlédnout,/někdo nás přelže/v sochu,/která se nesmí hnout.//(…)// Ale ty se přece/lehce kymácíš/v kamenné nehybnosti/uvězněná,/posouváš/lehce tvář/do jiné podoby,/tak jako každá/jiná žena.//Pomalu, nepozorovaně/vesmírem se lehce/kymácíš,/já kolem jdu/a ulicí/se lehce kymácím,/pomalu, nepozorovaně/v jiné své podoby posouvám tvář/a ještě za ně.//Ať je to z nevidoma bráno,/ať z druhé strany zraku,/kam lze až dohlédnout,/někdo tě přelže/v sochu,/která se nesmí hnout. »], in « Que cela vienne de la cécité » [« Ať je to z nevidoma bráno »], Ibid., p. 41-42. [66] « En ces soirées d’hiver,/oů, sur les rebords des ténčbres,/s’allument des oiseaux de lumičre,/en ces soirées d’hiver,/oů dans nos traces de pas de neige,/un peu de notre marche reste figée,/nous pouvons dire:/nous avons donc déjŕ fait tout ce chemin,/et si nous revenions sur nos pas,/insérant attentivement nos pieds dans les traces,/nous avons déjŕ fait ce chemin,/nous l’avons déjŕ fait. Nous le/savons./Et c’est ainsi que tu as marché tes quatre printemps./Combien de pas/en avons-nous fait ensemble ?/Quelques pas. » [« V těchto zimních večerech,/kdy se na okrajích tmy/rozněcují ptáci světel,/v těchto zimních večerech,/kdy v našich sněhových šlápotách/zůstává kus naší chůze stát,/můžeme říci,/to jsme tedy už ušli,/a kdybychom šli zpátky,/pozorně do svých šlápot těsnajíce nohy,/už jsme to ušli,/už jsme to jednou ušli. My to/víme./A tak jsi ušla svá čtyři léta./Kolik kroků z toho/jsme udělali spolu?/Pár kroků. »], in « C’est encore un autre chemin » [« To je zas jiná cesta »], Ibid., p. 51. [67] « Ježto se mrtvých nemusíme bát,/ale přibližných obrysů člověka,/(…)/ale přibližnosti okamžiku. », in « Car il n’a pas ŕ avoir peur des morts » [« Ježto se mrtvých nemusíme bát »], Ibid., p. 54. [68] « Paysage entouré/par l’śil d’un flamand rose,/si tu n’es pas consummée pas le počme,/tu seras consummée par mes ténčbres. » [« Krajino obkroužená/okem ptáka plameňáka,/neshoříš-li básní,/shoříš na mé tmy. »], in « Mes ténčbres » [« Mé tmy »], Ibid.,p. 35-36. [69] « Empli d’ombres,/mais d’ombres non-solaires,/non-projetées,/et donc aussi empli de lumičres,/mais sans sources,/entre mes quatres murs,/jaunes et nus/et sans un tableau,/lŕ oů je rentre la nuit,/sur mon lit de métal,/et ce lit ne m’appartient pas,/tout comme ne m’appartient pas/la couette ridiculement violette,/tout comme ne m’appartient pas/la lampe de chevet prčs de la petite table/qui ne mappartient pas (…) » [« Pln stínů,/ale neslunečných,/co nejsou vrženy,/a tedy také světel,/ale beze zdrojů,/mezi svými čtyřmi stěnami,/žlutými a holými/a obrazu tam není,/tam, kam se vracím za nocí/na svou kovovou postel,/a ta mi nepatří,/jako mi nepatří/nesmyslně fialová přikrývka,/jako mi ani nepatří/lampička u stolku,/který mi nepatří (…) »], in « Empli d’ombres » [« Pln stínů »], Ibid., p. 64. [70] « V půl paté se ze svého úřadu vracím domů, a není to domů, jsou to dvě postele, na jedné spí nájemník a na druhé spí druhý nájemník a to jsem já. Každý den v půl páté není kam jít. », Je n’y croiserai personne [Nikoho tam nepotkám], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 13. [71] « Empli d’ombres,/mais d’ombres non-solaires,/non-projetées,/et donc aussi empli de lumičres,/mais sans sources,/entre mes quatres murs,/jaunes et nus (…) » [« Pln stínů,/ale neslunečných,/co nejsou vrženy,/a tedy také světel,/ale beze zdrojů,/mezi svými čtyřmi stěnami,/žlutými a holými (…) »], in « Empli d’ombres » [« Pln stínů »], Ibid., p. 64. [72] Hejda s’exprime ouvertement ŕ ce sujet en commentant l’immobilité des personnages figurant sur les tableaux du cycle Le Centre de la périphérie [Centrum periferie] de Viktor Karlík : « Les personnages de Karlík ne se meuvent pas, ils sont d’une immobilité figée. Je n’ai pas l’intention de formuler des interprétations trop libres de ce motif, conscient du fait que de telles considérations nous éloignent souvent des tableaux, mais je ne peux néanmoins m’empęcher de faire la remarque suivante : l’immobilité des personnages de Karlík ne peut-elle tendre vers un sens plus universel ? Ne sont-ils pas, dans ce monde si mobile, oů des millions de personnes se déplacent et se laissent pousser d’un endroit ŕ l’autre, le signe d’une immobilité spirituelle de l’homme ? » [« Karlíkovy figury se nepohybují, jsou až strnule nehybné. Nechci se pouštět do příliš volné interpretace tohoto motivu, vědom si, jak takové ůvahy vedou často od obrazu, ale přece jen si neodpustím tuto poznámku: nemůže nehybnost Karlíkových figur sahat k universálnějšímu významu? Že totiž v tomto tak mobilním světě, kde se miliony lidí přesouvají a dávají postrkávat s místa na místo, značí ducovní nehybnost člověka? »], Zbyněk Hejda, « S grafikou to Viktor Karlík zkoušel už před léty » [« Viktor Karlík s’était déjŕ essayé ŕ l’art graphique il y a plusieurs années. »], in Viktor Karlík, Linoleums [Linolea], Prague, ŕ compte d’auteur (Viktor Karlík), 2000 ; repris in Viktor Karlík, Catalogue [Katalog], Galerie Klatovy/Klenová, 2001, p. 102. [73] « Une paume broyeur,/une paume pieuvre,/une paume qui égorge,/comme la gorge d’un animal vivant,/rigide et dotée de la vie solide du chat,/rigide/comme une pierre dotée d’une vie solide (…) » [« Drtič dlaň,/dlaň chobotnice,/dlaň, která rdousí,/jako když hrdlo živého zvířete,/nepoddajné a tuhým životem obdařené kočky,/dlaň sama zvíře,/nepoddajná,/jako když tvrdým životem obdařený kámen (…) »], in « Lorsque s’éveillera la femme » [« Až se probudí žena »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 38. [74] « Un serrement de pierre/comme un serrement de main/sur la pierre échauffé/du versant. » [« Stisk kamene/jako stisk dlaně/na vyhřátém kamení/stráně. »], in « La Ruée des serpents » [« Hadí horečka »], Ibid., p. 47. [75] « Que cela vienne de la cécité,/que, de l’autre côté de la vue,/aussi loin que l’on peut voir,/le mensonge de quelqu’un nous change/en une statue/qui n’a pas le droit de bouger.//(…)//Mais pourtant tu/te dandinnes légčrement,/dans ton immobilité de pierre, emprisonnée,/tu déplaces/légčrement ton visage/en d’autres formes,/tout comme toutes/les autres femmes.//Lentement, innaperçue,/de par l’univers, légčrement,/tu te dandinnes,/moi, je passe ŕ côté de toi/et, dans la rue,/je me dandinnes légčrement,/lentement, innaperçu,/je déplaces mon visage vers mes autres formes/et au-delŕ encore.//Que cela vienne de la cécité,/que, de l’autre côté de la vue,/aussi loin que l’on peut voir,/le mensonge de quelqu’un me change/en une statue/qui n’a pas le droit de bouger. » [« Ať je to z nevidoma bráno,/ať z druhé strany zraku,/kam lze až dohlédnout,/někdo nás přelže/v sochu,/která se nesmí hnout.//(…)// Ale ty se přece/lehce kymácíš/v kamenné nehybnosti/uvězněná,/posouváš/lehce tvář/do jiné podoby,/tak jako každá/jiná žena.//Pomalu, nepozorovaně/vesmírem se lehce/kymácíš,/já kolem jdu/a ulicí/se lehce kymácím,/pomalu, nepozorovaně/v jiné své podoby posouvám tvář/a ještě za ně.//Ať je to z nevidoma bráno,/ať z druhé strany zraku,/kam lze až dohlédnout,/někdo tě přelže/v sochu,/která se nesmí hnout. »], in « Que cela vienne de la cécité » [« Ať je to z nevidoma bráno »], Ibid., p. 41-42. [76] « Empli d’ombres,/mais d’ombres non-solaires,/non-projetées,/bien que je sois collé ŕ elles,/et de l’intérieur,/comme ŕ un pardessus (…) » [« Pln stínů,/ale neslunečných,/co nejsou vrženy,/ačkoli přisát k nim/a zevnitř/jako ke svrchníčku (…) »], in « Empli d’ombres » [« Pln stínů »], Ibid., p. 65. [77] « Já nemám naději/a v sobě zatemněn/a pro nikoho,/(…)/(…)./A vedle každý sám,/když na stole hospody/dlaní/podpírá hlavu a pomalé/svoje sesouvání. » in « A l’occasion d’un réel événement » [« Na skutečnou událost », Ibid., p. 62-63. [78] « De la quotidienneté transparaît la mort (…) en tant qu’unique et ultime chose sűre, le cimetičre est désigné, ŕ moitié par résignation, ŕ moitié de façon sarcastique, comme « terre promise ». » [« Každodenností prosvítá smrt (…) jako jediná a poslední jistota, hřbitov je zpola rezignovaně, zpola sarkasticky nazýván « zemí zaslíbenou ». »], Bohumil Doležal (signé –bd–), « La poésie prise hors contexte » [« Poesie mimo kontext »], Tvář, année 2, n° 2, 1965, p. 39-40. [79] « Les allers et retours/sur la route menant du cimetičre au bourg/et du bourg au cimetičre,/route apprise par cśur/dčs l’enfance,/route véritablement promise/vers la terre véritablement promise,/la seule terre promise. » [« A sem a tam,/cestou od hřbitova ke vsi/a od vsi ke hřbitovu,/cesta zapamatovaná/od dětství,/cesta doopravdy zaslíbená/k zemi doopravdy zaslíbené,/k jediné zaslíbené zemi. »], in « Variation máchienne » [« Máchovská variace »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 71. [80] « Lŕ/oů je me rends,/se trouve l’éternel royaume des vers (…) » [« Tam,/kam se ubírám,/je věčné království červů (…) »], in « Chers survivants » [« Drazí pozůstalí »], in Ibid., p. 75-76. [81] « Chers survivants,/il n’est pas de rédemption,/pourrir est notre seul espoir,/et cela a commencé il y a si longtemps/que l’on ne saurrait s’en souvenir. » [« Drazí pozůstalí,/vykoupení není,/jen tlít je naděje/a to začalo tak dávno,/že těžko vzpomenout. »], in « Chers survivants » [« Drazí pozůstalí »], in Ibid., p. 75-76. [82] « (…) navršená hlína,/co ho má krýt/před pátravými zraky Boha,/je jenom hlína,/a jen navršená. » in « Męme allongé » [« Ani natažený »], Ibid., p. 72-73. [83] Et, tout comme pour un grand nombre d’autres motifs présents dans Toute volupté [Všechna slast] et Je n’y croiserai personne [Nikoho tam nepotkám], le recueil Valse mélancolique [Valse mélancolique] leur apporte une sorte de résolution. Cf. « Sonnet » [« Sonet »] ou « Etre seul » [« Být sám »], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 272 et 285. Voir l’annexe pour la traduction française. [84] Au sujet de l’image de l’ange, cf. : « Et lorsqu’un motif chrétien apparaît dans vos počmes ? Des anges, par exemple ?¶¶Les anges ne sont pas seulement chrétiens…¶¶Si, les anges sont bibliques.¶¶L’ange du Nouveau Testament est celui qui aporte une bonne nouvelle, c’est un bon messager. C’est pire avec les anges de la mort. Ceux-lŕ ne portent pas de bonne nouvelle, du moins c’est comme cela que je vois les choses.¶¶Mais je ne me souviens pas d’un ange de la mort, chez vous. Alors que vous mentionnez souvent l’enfer, par exemple.¶¶(La réponse ne fut qu’un signe de tęte désaprobateur.) » [« Když se v básni vyskytne křesťanský motiv, třeba andělé…¶¶Andělé nejsou jenom křesťanští…¶¶Ano, andělé jsou bibličtí.¶¶Novozákonní anděl je ten, kdo přináší dobrou zprávu, dobrý posel. Horší je to s anděly smrti. Ti dobrou zprávu nepřinášejí, jak já to vidím. ¶¶Ale to si u vás nevybavuju, anděla smrti. Zato o pekle se zmiňujete dost často.¶¶(Odpovědí bylo jenom zavrtění hlavou.) »], Antonín Petruželka, « Je ne pense pas que le lecteur puisse ne pas se passer de mes vers » [« Nemyslím, že čtenář by se bez mých veršů neobešel »], Revolver Revue, n° 35, 1997, p.127-128. Le motif de l’ange de la mort apparaît précisémment dans le recueil Toute volupté [Všechna slast] et fonctionne comme annonce de la mort sűre des recrues du počme « Toujours la męme rengaine » : « Dans l’auberge, en attendant,/les recrues ont décoré leurs casquettes/de plumes prises aux ailes blanches/de l’ange de la mort. Et ils le vécurent tant et tant/qu’ils se mirent ŕ boire. Mais ils ne surent boire/jusqu’ŕ atteindre l’oubli. » [« V hospodě si rekruti/čepice zatím ozdobili/péry z bělostných perutí/anděla smrti. A tak ho žili,/že pili. Ale nedopili/se zapomenutí. »] (« Toujours la męme rengaine » [« Dokolečka dokola »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 43-44). [85] « (…) et ce sont les moments de ce que l’on appelle le désespoir,/envie de donner des coups ŕ tout et puis,/ŕ nouveau, vient l’éclaircie dans l’śil/d’un ange descendu du ciel/qui se pose lŕ juste au bon moment/et étale ses ailes blanches comme neige sur le lit,/lorsque tu les lui brises, tu es tout surpris,/oů donc sont passées ses ailes,/dans la bouche, tu n’as plus qu’un goűt de plumes,/et ce que tu recraches,/c’est autant d’anges, blancs comme neige,/qui tombent sur le trottoir d’une façon si désespérée/que l’on dirait : de la morve. » [« (…) a to jsou ty chvíle takzvaného zoufalství,/do všeho se chce praštit a pak/se zase vyjasní v oku/nějakého snebesestoupivšího anděla,/který se snese v tu pravou chvíli/a rozloží v posteli svá sněhobílá křídla,/v ústech máš už jenom chuť peří,/a to, co vyplivuješ,/jsou samí sněhobílí andělé,/kteří padají na chodník tak beznadějně,/že bys řekl: chrchel. »] in « Lorsque le cheval se cabre », Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 49-50. [86] « Cela dit, moi, une femme/m’embrassait, en bon accord/avec l’ange qui partageait avec elle/la bouche de mes ténčbres.//(…)//Cela dit, moi, j’embrassais/des femmes, en bon accord/avec l’ange qui partageait avec moi/la bouche de leurs ténčbres. » [« Mě ovšem líbala/nějaká žena, svorně/se dělíc s andělem/o ústa mé tmy.//(...)//Já ovšem líbal jsem/nějaké ženy, svorně/se děle s andělem/o ústa jejich tmy. »], in « Mes ténčbres » [« Mé tmy »], Ibid.,p. 35-36. [87] « Ô ces petits îlots d’espoir,/verts comme s’excusant,/et moi aussi, je vais, comme m’excusant,/entre de verts îlots d’espoir,/dans un pardessus/dont il me faut réfléchir/s’il vaut encore d’ętre mis ŕ la laverie,/mais l’âme, mes amis les fous,/pouvoir seulement mettre l’âme ŕ la laverie,/la déposer pour quelques semaines/pour qu’elle revienne propre./Ainsi, je vais/ŕ la maničre du bétail,/comme dans l’attente/d’atteindre/un boucher juste/qui effectuera mon jugement. » [« Ó tyto malé ostrovy naděje,/zelené jakoby s prominutím/mezi zelenými ostrůvky naděje,/v převlečníku,/o kterém musím přemýšlet,/stojí-li ještě za čistírnu,/ale duši, mí přátelé blázni,/duši tak dát do čistírny,/na pár týdnů jí odložit,/aby se vrátila čistá./Tak jdu/pozpůsobu dobytčat,/jakoby v očekávání,/že dojdu/řezníka spravedlivého,/jenž nade mnou vykoná soud. »], in « A la maničre du bétail » [« Po způsobu dobytčat »], Ibid., p. 58-59. [88] « (…) ale duši, mí přátelé blázni,/duši dát takhle do čistírny,/na pár týdnů ji odložit,/aby se vrátila čistá. », in « A la maničre du bétail » [« Po způsobu dobytčat »], Ibid., p. 58-59. [89] « Mes amis,/comment marchons-nous donc,/la tęte baissée,/ŕ la maničre du bétail ? » [« Mí přátelé,/jak to chodíme/s hlavama skloněnýma,/po způsobu dobytčat? »], in « A la maničre du bétail » [« Po způsobu dobytčat »], Ibid., p. 58. [90] « Tak jdu/po způsobu dobytčat,/jakoby v očekávání,/že dojdu/řezníka spravedlivého,/jenž nade mnou vykoná soud. » in « A la maničre du bétail » [« Po způsobu dobytčat »], Ibid., p. 58-59. [91] « Avec la conscience du jugement, l’activité de l’homme pourrait ętre dotée d’un sens, comme si l’homme était assuré du fait qu’il a quelque valeur valeur aprčs tout, que ses actions ne se perdent pas mais qu’elles sont en permanence inscrites quelque part, si ce n’est pas quelque part hors de lui, elles le sont au moins au sein de son âme : « Mais l’âme, mes amis les fous,/pouvoir seulement mettre l’âme ŕ la laverie,/la déposer pour quelques semaines/pour qu’elle revienne propre. ». Mais de la sorte, l’ętre de l’homme aussi est doté d’un sens nouveau – ou plutôt pourrait en ętre doté, si cela n’avait pas lieu, ainsi que Hejda le discerne immédiatement, ŕ la maničre du bétail – en silence, sans résistance aucune, la tęte baissée, résigné, se remettant entičrement entre les mains du destin maître de tout : « Ainsi, je vais/ŕ la maničre du bétail,/comme dans l’attente [c’est-ŕ-dire l’unique attitude dont je suis capable]/d’atteindre/un boucher juste [le destin lui-męme qui décide de tout]/qui effectuera mon jugement. ». Et le jugement dont il est question ici n’est autre que la mort » [« Vědomím soudu jako by aktivita člověka mohla nabývat smyslu, jako by člověk byl ujišťován, že na něm přece jen nějak záleží, že se jeho skutky neztrácejí, ale že jsou stále zaznamenávány, ne-li někde mimo něj, pak alespoň v jeho duši: « Ale duši, mí přátelé blázni,/duši dát takhle do čistírny,/na pár týdnů ji odložit,/aby se vrátila čistá. » Tím však i bytí člověka získává nový smysl, tedy mohlo by získávat, kdyby se to nedělo, jak Hejda okamžitě rozpoznává, po zbůsobu dobytčat – mlčky, bez odporu, s hlavou skloněnou, s rezignující « vydaností » na milost a nemilost do rukou vše řídícímu osudu: « Tak jdu/po způsobu dobytčat,/jakoby v očekávání [to jest v tom jediném, čeho jsem schopen],/že dojdu/řezníka spravedlivého [osudu samotného, který o všem rozhoduje],/jenž nade mnou vykoná soud. ». Soudem, o němž je zde řeč, není však nic jiného než smrt. »], Zdeněk Štipl, Le počte Zbyněk Hejda [Básník Zbyněk Hejda], Prague, Univerzita Karlova, Pedagogická fakulta, 2001, p. 23. [92] « Soud nevykoná/ani událost. » in « A l’occasion d’un réel événement » [« Na skutečnou událost »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 62-63. [93] « Empli d’ombres,/mais d’ombres non-solaires,/non-projetées,/bien que je sois collé ŕ elles,/et de l’intérieur,/comme ŕ un pardessus (…) » [« Pln stínů,/ale neslunečných,/co nejsou vrženy,/ačkoli přisát k nim/a zevnitř/jako ke svrchníčku (…) »], in « Empli d’ombres » [« Pln stínů »], Ibid., p. 65. [94] « A to mu přitíží,/ta lehkovážnost k smrti/a to, že nevěděl,/že na svět přichází/ze soudní síně plné hlasů,/co chtějí ty hlasy/v pomlkách našich životů,/tak hlučné a rozsuzující/naše viny. », in « Męme allongé » [« Ani natažený »], Ibid., p. 72-73. [95] « Ainsi donc, les voies de la lune/non traversées/et la douleur dans la paume/non blessée/et les traces de pas/retournées contre le gel,/nous marchons ŕ travers tout cela,/par-dessus les petits ventres des oiseaux/autrefois en été,/aujourd’hui dans la neige,/et toujours vers le bas,/vers le bas. » [« A tak tedy dráhy luny/neprošlé/a bolest v dlani/nezraněné/a stopy chůze/přivrácené k mrazu,/tím vším jdem spolu,/přes bříška ptáků/tenkrát v létě,/dnes sněhem,/a vždy dolů,/dolů. »], in « C’est encore un autre chemin » [« To je zas jiná cesta »], Ibid., p. 51-53. [96] « Každý sám/u stolu hospody/dlaní/podpírá hlavu,/jako by chtěl/podepřít sesouvání./Jakou dlaň/bys to musel nastavit osudu/už v břiše matky./Ale osud/skrz nastavené prsty/protéká. », in « A l’occasion d’un réel événement » [« Na skutečnou událost »], Ibid., p. 62-63. Pour ce motif du jugement, voir l’épisode lié ŕ la consomation du champignon hallucinogčne en 2.5., p. 58. [97] « Mais que faire du Sort,/lorsque celui-ci se cabre comme un cheval/et retombe sur le portail,/retombe de tout son poids,/et sur quelque poitrine,/de tout son poids, se couche…/Cela éclate/comme une ampoule,/cela pique sous la peau,/ce n’est pas de la démangeaison,/mais quelqu’un y donne un nom,/c’est la démangeaison de la vie, dira-t-il,/cela gratte jusqu’au sang de façon insupportable (…) » [« Ale co s Údělem,/když ten se zvepne jako kůň/a vpadne do dveří,/celou svou vahou padne/a na hruď některou/celou svou vahou lehne…/Rozprskne se to/jako žárovka,/zapíchá se to pod kůži,/není to svrab,/ale někdo to pojmenuje,/je to svrab života, řekne,/svrbí to do krve nepříjemně (…) »], in « Lorsque le cheval se cabre » [Když se vzepne kůň »], Ibid., p. 49-50. [98] « Lorsque Sisyphe quittera son sort,/lorsqu’il abandonnera sa pierre et s’en ira librement,/laissant dans les traces de sa marche/son immortalité/goutte aprčs goutte,/et lorsqu’il se sera soulagé,/les oiseaux/peuvent bien/la boire,/derričre le premier horizon,/déjŕ, l’attend la mort. » [« Až Sisyfos vyjde z údělu,/opustí kámen a vyjde do svobody,/ve stopách chůze své/zanechávaje nesmrtelnost/kapku po kapce,/a až si ulehčí,/ať si ji/vypijí/ptáci,/za prvním obzorem/už na něj čeká smrt. »], « Męme allongé » [« Ani natažený »], Ibid., p. 72. [99] « Je laisse Sisyphe au bas de la montagne ! On retrouve toujours son fardeau. Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulčve les rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni futile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, ŕ lui seul forme un monde. La lutte elle-męme vers les sommets suffit ŕ remplir un cśur d’homme. Il faut immaginer Sisyphe heureux. », Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe, Gallimard, 1942 (édition citée : Gallimard, 1967, p. 166). [100] Josef Hanzlík (*1938), počte et scénariste de films pour enfants. Son premier recueil, La Lampe [Lampa] (1961), fut beaucoup loué au début des années 60 : ses vers, transformant la réalité en une vision fantasque proche de l’univers du conte, oů de tendres sentiments surmontent le mal, souvent représenté par la souffrance d’un enfant innocent, représentaient un changement salutaire aprčs la décennie précédente, parsemée de textes idéologiques et des počmes célébrant la quotidienneté des auteurs regroupés autour de la revue Květen. Cependant, ses recueils suivants, se voulant plus réflexifs, n’eurent plus le ton naďvement sincčre et touchant de son premier recueil. [101] « On peut donc considérer la poésie de Hanzlík comme hypertrophique, ornementale et, au fond, dissimulant sa supestructure quant ŕ cette base existentielle – en cela, Hanzlík est clairement aux antipodes d’un Hejda, par exemple, qui, lui, démasque les côtés pitoyablement biologiques de l’homme, Hejda, dont l’activité est désillusoire, ce qui lui donne le droit de parler du « grand espoir qui est. » » [« Lze tedy Hanzlíkovu poezii chápat jako přebujelou, ornamentální a v podstatě maskující nadstavbu nad touto existenční základnou – v tom je Hanzlík zřetelným antipodem třeba takového Hejdy, který demaskuje trapně biologické stránky v člověku, jehož činnost je desilusivní, a to mu dává právo mluvit o « veliké naději, která je. » »], in Bohumil Doležal, « Poesie Josefa Hanzlíka », Prague, Tvář, année 2, n° 4 et 5, 1965, p. 23-26 (n°4) et 22-24 (n°5), repris in Tvář, Prague, Torst, 1995, p. 258-267. Doležal cite un vers de Hanzlík que nous n’avons pas identifié. [102] « Empli d’ombres,/mais d’ombres non-solaires,/non-projetées,/et donc aussi empli de lumičres (…) » [« Pln stínů,/ale neslunečných,/co nejsou vrženy,/a tedy také světel (…) »], in « Empli d’ombres » [« Pln stínů »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 64. [103] « Ô ces petits îlots d’epoir,/verts comme par permission,/et moi aussi, je vais/comme par permission/entre de verts îlots d’espoir (...) » [« Ó tyto malé ostrovy naděje,/zelené jakoby s prominutím,/i já jdu/jakoby s prominutím/mezi zelenými ostrůvky naděje (...) »], in « A la maničre du bétail » [« Po způsobu dobytčat »], Ibid., p. 58-59. [104] « Svět nemá naději, řekneš,/ale jsi to ty, kdo nemá naději,/jaký je to svět, že nemám naději,/ale jsi to ty, kdo to říká », in « Lorsque le cheval se cabre » [« Když se vzepne kůň »], Ibid., p. 49-50. [105] « Je n’ai pas d’espoir/et, obscurci en moi-męme,/et pour personne,/moi-męme destin pour moi-męme,/moi-męme espoir pour moi-męme. » [« Já nemám naději/a v sobě zatemněn/a pro nikoho,/sám sobě osudem,/sám sobě nadějí. »], in « A l’occasion d’un réel événement » [« Na skutečnou událost »], Ibid., p. 62-63. [106] « Čili je v něm osud nějak uložený, je skutečně nevyhnutelné zaplést se do toho, co mu věštba řekla? Neklade se tady Oidipovi za vinu, že nedostatečně hleděl do sebe, kde byl jeho osud nějak uložen? », Antonín Petruželka, « Je ne pense pas que le lecteur puisse ne pas se passer de mes vers » [« Nemyslím, že čtenář by se bez mých veršů neobešel »], Revolver Revue, n° 35, 1997, p.128. [107] Sergej Machonin, « Un cri contre la mort » [« Křik proti smrti »], in Zbyněk Hejda, Básně [Počmes], Edice Petlice, 1979, p. 184-198, repris in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 319-326 ; trad. Fr. Erika Abrams, « Un cri contre la mort », in Zbyněk Hejda, Lady Feltham, Orphée/La Différence, 1989, p. 7-21. [108] « En męme temps, la poésie de Hejda est une « moralité » dans le sens premier du terme. » [« Hejdova poezie je přitom « moralitou » v původním smyslu slova. »], Bohumil Doležal (signé –bd–), « La poésie prise hors contexte » [« Poesie mimo kontext »], Tvář, année 2, n° 2, 1965, p. 39-40. [109] Référence ŕ « A la maničre du bétail » [« Po způsobu dobytčat »] : « Mes amis,/comment marchons-nous donc,/la tęte baissée,/ŕ la maničre du bétail ? » [« Mí přátelé,/jak to chodíme/s hlavama skloněnýma,/po způsobu dobytčat? »] (« A la maničre du bétail » [« Po způsobu dobytčat »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 58-59). [110] Cf. le commentaire de cette notion en 3.2.6, 3.2.7. et en 3.3.7. [111] Cf. le commentaire de cette notion en 3.2.2. [112] « [Poezie se stává] duchovním imperativem k obraně proti každé destrukci života a proti všem podobám usmrcování duší, lidské přirozenosti, charakteru, důstojnosti, svobody, pravdy. Každá báseň psaná s tímto mezním vědomím smrti je pak pro člověka alarmující signálem: Máš jen jeden život, podívej se na něj z perspektivy smrti! Nedej ho zabíjet, uchovej si jeho čistotu a celistvost. Smrt je měřízkem hodnoty tvého života, tvé mravní síly a duchovní resistence. Každé nasilí na pravdě, každé deformování člověka je kus srmti. A kolik je jí! Toho umírání ve zbabělosti, v « dobytčím životě se skloněnou hlavou », v lhostojném nevědomí, v « krčení sypkém », v « sesouvání », v tlení zaživa. Tato smrt je hroznější než jednotlivý fyzický zánik jednotlivého života. », Sergej Machonin, « Křik proti smrti », in Zbyněk Hejda, Básně [Počmes], Edice Petlice, 1979, p. 184-198, repris in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 319-326 ; trad. Fr. Erika Abrams, « Un cri contre la mort », in Zbyněk Hejda, Lady Feltham, Orphée/La Différence, 1989, p. 7-21. Nous citons la traduction d’E. Abrams. La traductrice évince ici la référence au « croupissement si friable » [« [krčení tolik sypké] »] de « La Ruée des souris » [« Myší horečka »], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 103. Cf. le commentaire en 3.2.7. [113] Ce n’est pas seulement par modestie qu’il a toujours refusé de parler de son śuvre d’une façon concrčte : « Je ne vais pas parler de mes vers parce que ce que je veux dire ŕ ce sujet, je le fait dans ma poésie. Je n’ai pas dans l’intention de commenter cela autrement. » [« Já nebudu o svých verších mluvit, protože to, co v té věci chci říct, to říkám v poezii. To já už nehodlám nějak komentovat. »] (Vratislav Färber, « Pojmenovat co nejpřesněji », Proglas, année 7, 1996, n. 3, p. 45-47). C’est aussi parce qu’il n’y a aucun flottement dans ces textes. Il n’y a aucune raison de clarifier ce qui est dit clairement. [114] « Nezaujímajú ma kategórie typu optimistická či pesimistická. Mne záleží na tom, aby som vyjadril to, čo sa mi zdá, že je autentické, čo zodpovedá môjmu videnia sveta. », in Alexander Balogh, « Le fait d’ętre počte, cela, personne ne pouvait me le prendre » [« Byť básnikom, to mi nik nemohol vziať »], in knihy.sme.sk/clanok.asp?rub=knihy_rozhov&cl=146772
[115] « Męme allongé » [« Ani natažený »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 72-73. Cf. le commentaire en 3.3.9. [116]« Je m’en souviens/ou je le sais seulement,/comment je me tiens ŕ la station de Horní Ves/alors que papa s’en va ?/La voie ferrée y prend une assez brusque pente./Il faisait signe encore dans le tournant./Jusqu’ŕ aujourd’hui, je conserve la pičce de monnaie/qu’il avait touché en dernier,/et sa montre/arrętée contre la mort./Et pourtant, combien étions-nous/ŕ la forcer au temps./Parfois, c’est quelque chose d’autre qui s’arręte avec l’homme,/ou bien quelque chose reste abandonné quelque part,/il y a bien des boutiques pleines de vieux meubles,/de chambres ŕ coucher avec leurs tables de toilettes,/mais sans miroirs./Cela n’arrange pas les gens/lorsqu’ŕ travers le miroir, un inconnu/regarde dans leur chambre ŕ coucher,/parce que la chambre ŕ coucher, c’est un lieu rose,/et lorsqu’on le repeint ŕ neuf,/il se peut/que cela soit une petite cage./Il n’y a pas ŕ avoir peur des morts,/tant qu’il ne se faufilent pas dans nos chambres ŕ coucher,/mais męme les creux dans les matelas/nous forcent ŕ coucher comme eux aussi ont couché,/mon Dieu, męme allongé, ętre prédestiné/par ceux qui devraient ętre ŕ la brocante/comme leurs chambres ŕ coucher et leurs tables de toilette,/ŕ quoi bon penser aux asiles pour vieux,/leurs chambres ŕ coucher nous serviront/ŕ nous les jeunes qui sommes pleins de vie,/qui n’avons pas ŕ penser aux asiles,/propres et collectifs,/vastes et vides,/nous, nous avons des chambres ŕ coucher intimes comme des cages,/tant qu’on les repeint ŕ neuf/et que l’on a changé les matelas,/car il n’y a pas ŕ avoir peur des morts,/mais des creux. » [« Pamatuji si to,/nebo to jen vím,/jak stojím na zastávce v Horní Vsi/a tatínek odjíždí?/Trať tam má dosti prudký spád./Ještě v ohybu mával./Dodnes mám uschovanou minci,/které se naposled dotýkal,/a jeho hodinky,/zastavivší se o smrt./A kolik nás bylo,/abychom je přinutili k času./Někdy se s člověkem zastaví zase jiná věc,/nebo někde zůstane vězet,/jsou přece plné krámy starého nábytku,/ložnic i s toaletními stolky,/ale bez zrcadel./Lidem to není vhod,/když se jim dívá do ložnic/zrcadlem někdo cizí,/protože ložnice, to je místo růžové,/a když se znovu natře,/může být,/že je to zase klícka./Mrtvých se nemusíme bát,/jen když se nevtírají do ložnic,/jenže i důlky v matracích/nutí nás ležet, jakož i oni líhávali,/můj Bože, i vleže být předurčen/těmi, kdo patří do starého krámu/jako jejich ložnice a toaletní stolky,/nač myslet na útulky starých,/jejich ložnice poslouží/nám mladým, kteří jsme plni života,/kteří nemusíme myslet na útulek,/čistý a hromadný,/skladný a prázdný,/my máme ložnice útulné jako klícky,/jen když se znovu natřou/a matrace se vymění,/ježto se mrtvých nemusíme bát,/ale důlků. »], in « Car il n’y a pas ŕ avoir peur des morts » [« Ježto se mrtvých nemusíme bát »], Ibid., p. 54-55. [117] Albert Camus, La Peste, Gallimard, 1947 (édition citée : Folio, Gallimard, 1991, p. 279). [118] « Pravda je to, oč v umění především běží, i za cenu rizika, že se něco nepovede. », in « La vérité dans l’art » [« Pravda v umění »], Lidové noviny, année 13, n. 28, 3. 2. 2000, supp. Umění a kritika, p. 2. [119] Albert Camus, « L’espoir et l’absurde dans l’śuvre de Franz Kafka », L’Arbalčte, 1943, repris in Le Mythe de Sisyphe, Gallimard, 1967, p. 186. Ici aussi, nous sommes bien entendu conscients d’ętre loin d’avoir fait le tour de la question. Un des éléments importants que nous n’avons qu’effleuré est la reflexion que Hejda consacre au sein męme de son śuvre ŕ l’écriture et ŕ sa propre écriture plus spécialement. En ce sens, le dernier počme de Toute volupté [Všechna slast] est particuličrement important : « (…) pourquoi moi, pourquoi dois-je entendre, moi,/la terre tomber sur mes vivants,/voyons, ce sont eux la soif de mes fičvres,/voyons, ce sont eux l’ardeur de mes soifs glacées,/voyons, c’est moi qui les ai mis ŕ sac,/je les renferme en moi-męme comme un fśtus mort,/ô, je les ai essorés/et je n’ai pas encore appris ŕ parler leur langue,/je vais me réveiller dorénavant avec le mot que/je n’ai pas eu le temps, tout au long de leur vie, de leur dire,/jusqu’ŕ ce que, inévitablement, m’apparaissent/des mots adhérents comme des tricots,/il y a toujours eu assez de temps pour ces mots,/je ne me suis pas dépęché et le temps semblait debout, les jambes écartées/et les pieds solidement par terre, la tęte dans les étoiles de ce ciel éternellement identique,/combien de nuit passerai-je sans dormir/parce que je ne saurai qu’en faire ŕ présent/qu’ils adhéreront enfin aux choses, comme un chiffon mouillé,/il ne me restera plus qu’ŕ oublier/parce que je n’ai pas eu le temps de les dire,/combien y en aura-t-il avant que je ne les oublie,/mais je ne les oublierai pas, je dois mourir ŕ cause d’eux. » [« (…) proč já, proč právě já musím slyšet/padat hlínu na mé živé,/vždyť oni jsou žízní mých horeček, ti živí,/vždyť oni jsou žárem mých mrazivých žízní,/vždyť jsem je vydrancoval já,/chovám je v sobě jako mrtvý plod,/ó já je vyždímal/a ještě jsem se nenaučil mluvit jejich řečí,/budu se probouzet se slovem, které/jsem jim nestačil po celý jejich život říci,/až se mi najednou nevyhnutelně zjeví/slova přiléhavá jako trikoty,/stále bylo dost času na ně,/já nespěchal a čas se zdál stát rozkročmo/a pevně na zemi hlavou do hvězd věčně stejného nebe,/kolik nocí probdím,/protože nebudu vědět, kam s nimi,/když konečně přilnou k věcem jak mokrý cár,/nezbude než je zapomenout,/protože jsem je nestačil říci,/kolik jich bude, než na ně zapomenu,/ale já na ně nezapomenu, já na ně musím umřít. »], in « A la fin » [« Na konec »], Toute volupté [Všechna slast], in Zbyněk Hejda, Počmes [Básně], Prague, Torst, 1996, p. 77-78. Encore une fois, loin d’ętre un passe-temps ou un échappatoire, l’écriture est pour Hejda une question existentielle. |
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