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František HALAS

 

    Poète tchèque. Né le 3 Octobre 1901 à Brno, mort le 27 Octobre 1949 à Prague. Fils d'un ouvrier syndicaliste révolutionnaire (son père lui survivra et rédigera ses souvenirs), il s'engage également tout jeune dans la lutte ouvrière ; il apprend le métier de libraire, entre dans une maison d'édition, dirige des revues et voyage (plusieurs fois en France, visite aux volontaires tchèques en Espagne). Si ses débuts en poésie se ressentent de l'influence formelle du " poétisme " - voir l'article de Teige -, il exprime d'emblée ses angoisses et inquiétudes humaines qui, les évènements sociaux et politiques aidant, s'approfondissent par une réflexion sur le sens de l'existence et de la mort : Le coq effarouche la mort (1930), La Face [Tvár, 1931], Gentiane [Horec, 1933], Les Vieilles Femmes [Staré Zeny, 1935]. Ce dernier cycle provoqua la riposte indignée du poète communiste Stanislav Kostka Neumann (1875 - 1947) : Les Vieux Ouvriers [Starí delneci, 1936]. Son refus de tout frein à la liberté poétique commence à céder dans le recueil Grand ouvert [Dokorán, 1936] et disparaît avec les poème déchirants, d'une rare grandeur, que lui inspirent les malheurs de son pays : Espérance mutilée [Torzo nadeje, 1938].


Vladimír Holan avec František Halas à Zboněk en Moravie lors des vacances de 1935, tiré du livre Vladimír Justl, Œuvres complètes de Vladimír Holan, volume 11 : Bagatelles [Sebrané spisy Vladimíra Holana, svazek 11 : Bagately], Prague, Odeon, 1988.

    Sous l'Occupation, où il participe à la Résistance intellectuelle, il recherche des certitudes pour sa nation et pour lui-même, en évoquant la terre en exaltant la lumineuse et douloureuse figure de Notre Dame Božena Nemcová [Naše Paní Božena Nemcová, 1940]. L'Occupation, la Libération, les premiers temps de la liberté reconquise trouvent une expression dans le recueil Dans le rang [V rade, 1948]. A partir de 1945, Halas occupe un poste important ua ministère de l'Information, préside le Syndicat des écrivains tchécoslovaques (il ramène, avec son ami Cerný, les cendres de Robert Desnos de Terezin à Paris). Cependant, envahi à nouveau par l'angoisse, le sentiment tragique de la vie, désespéré par la réalité du régime communiste installé en 1948, le poète ne parvient pas à achever ses derniers recueils, qui ne verront le jour qu'après sa mort : Et le poète (1957), Le Déluge [Potopa, 1956, à New York ; 1965 à Prague] La Faim [Hlad, 1965]. Officiellement proscrite dès 1950 comme " décadente ", l'œuvre de Halas n'a cependant cessé de susciter l'amour etl'admiration de nombreux jeunes poètes.


J. Seifert et F. Halas à Beroun en 1940. Tiré de Marie Jirásková, Hana Klínková (ed.), Avec Jaroslav Seifert à travers le temps et le mauvais temps [S Jaroslavem Seifertem časem i nečasem], Prague, Památník Národního Písemnictví, 2001.

 

Vladimir Peška
" Dictionnaire des Auteurs ", T. 2,
Robert Laffont, p 1372

 

 

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