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Jan Patočka

(1907-1977)

 

Philosophe. Etudie la philologie slave, la romanistique et la philosophie à la Faculté des Lettres de l'Université Charles, puis, effectue plusieurs séjours d'études à Paris, à Berlin et à Freiburg, où il fait la connaissance d'E. Husserl, d'E. Fink et de M. Heidegger. La phénoménologie devient alors une des bases de sa philosophie. Il enseigne à la Faculté des Lettres jusqu'en 1949, avant d'être expulsé lors des purges de l'université. Il travaillera alors dans diverses institutions philosophiques plus ou moins marginales, avant de retourner à la Faculté, en 1968. Il en sera à nouveau expulsé en 1971. En 1977, il signe la Charte 77 et devient, avec J. Hájek et V. Havel, l'un de ses premiers porte-paroles. Il meurt d’une hémorragie cérébrale quelques mois plus tard, à la suite de nombreux interrogatoires subis par la police d’Etat.
Dans son œuvre philosophique, Jan Patočka renoue avec la tradition représentée par J. A. Comenius, T. G. Masaryk et E. Husserl, liée à un effort d'ancrer la dimension morale de l'homme dans une époque qui nie cette dimension. Il part de la phénoménologie de Husserl en la modifiant à partir de l'ontologie de Heidegger. Il se concentre sur l'analyse du " monde naturel " (Le Monde naturel en tant que problème philosophique [Přirozený svět jako filosofický problém], 1936, 1970, 1992), cherche ses bases métaphysiques et étudie la dépendance mutuelle et la cohésion de l'existence humaine et du monde. Enfin, il aboutit à une philosophie phénoménologique, concevant l'existence dans l'esprit des trois mouvements existentiels de base : le mouvement d'auto-ancrage (l'homme accepte la situation dans laquelle il se trouve, et est accepté en tant qu'homme par les autres), le mouvement du débarassement de soi par le prolongement - mouvement du travail, du gagne-pain (l'homme ne prête attention son attention qu'aux choses qui peuvent lui être utiles, qui " prolongent " ses possibilités, il considère les autres ainsi que soi-même comme un objet de bénéfice qu'il est possible de manipuler) et le mouvement de la découverte de soi (l'homme dépasse le monde de l'immédiatement donné et réussit à rapporter au monde en tant que tout, il refuse de vivre une vie de consommation anonyme, il est conscient de sa nature mortelle et de la responsabilité de sa propre vie qui le porte au " soin de l'âme " platonicien comme à la chose la plus importante qu'il doit s'efforcer de remplir.)

 

 

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