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Je devais traverser un pont. Il s’agissait d’un pont de fer, étroit, pour une personne à peine, et long, très long. Sous le pont, tout en bas, une rivière était figée, mais il n’était pas important qu’elle ne bouge pas, pas même qu’elle soit sombre n’était important. Le fait est que je me suis arrêté au milieu de ce pont. Enfin, je ne m’y suis pas vraiment arrêté, je me trouvais simplement au milieu d’un pont, la moitié du chemin était déjà derrière moi, mais je n’avais aucun souvenir de ce chemin, je savais juste que j’avais une moitié du pont derrière moi. Maintenant, je suis assis ici et je sais que je dois atteindre l’autre bout, mais je suis immobile. Je dois absolument me lever et y aller, mais je ne bouge pas, bien que je ne sois conscient d’aucun obstacle, d’aucune menace, je ne continue pas. Lentement, je me mets à déraper, mes jambes m’emportent vers le bas, si je ne me lève pas et si je ne continue pas, je vais finir par glisser et tomber dans l’eau en bas ; mais cela ne m’effraie pas. Et à nouveau : voyons, je dois arriver à l’autre bout… Et je reste assis.

*

Měl jsem přejít most. Most to byl železný, úzký tak pro jednu osobu a dlouhý, velmi dlouhý. Pod mostem nízko stála řeka, ale nebylo důležité, že byla nehybná, ani to, že byla temná, nebylo duležité. Šlo o to, že jsem se uprostřed toho mostu zastavil. Ani vlastně nezastavil, nýbrž byl jsem uprostřed mostu, za sebou už jsem měl polovinu cesty, ale neměl jsem na tu cestu žádnou vzpomínku, jen jsem věděl, že mám polovinu mostu za sebou. Ted' tu sedím a vím, že musím dojít až na konec, ale jsem nehybný. Musím se přece zvednout a jít, ale nejdu, ačkoli nevím o žádné překážce nebo hrozbě, nepokračuju. Pomalu se sesouvám, nohy mě táhnou dolů, jestli se nezvednu a nepůjdu dál, nakonec sklouznu dolů do vody; ale neděsí mě to. A zase: vždyt' musím přece dojít až na konec... A sedím dál.

 

 

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