František Gellner
Né le 19 juin 1881 d'une famille de commerçants
juifs de Bohême, Gellner étudie à l'école
des Mines de Příbram de 1901 à 1904, puis la
peinture à Mnichov et enfin à Paris de 1905 à
1908, où il reste jusqu'en 1911, sans jamais terminer ses
études. Parallèlement à ses études,
il collabore au Cri de Paris, en tant que caricaturiste,
feuilletoniste et satire politique ; puis, à la fin de
sa vie, au journal Lidové Noviny de Brno. Il mène
longtemps une vie dissolue d'étudiant, soutenu par la richesse
de sa famille. Revenu en Bohême, ses affinités politiques
l'amènent à devenir membre du cercle anarchiste
de S. K. Neumann.
Il commence à écrire ses premiers
vers dès le lycée, et son premier recueil, Po
nás at' přijde potopa (Après nous
le déluge), est publié en 1901. Vient ensuite
le recueil Radosti ivota (Les joies de la vie)
en 1903, puis un Don Juan en 1912 ; son dernier recueil
de poèmes, Nové Verše (Vers nouveaux)
ne sera publié qu'à titre postume, en 1919. Ses
poèmes sont fortement traversés par une logique
hédoniste et par ses idées anarchiste, auxquelles
se mèle une profonde désillusion, parfois grinçante
jusqu'à l'ironie.
Il écrit également des nouvelles,
notamment le recueil Cesta do hor a jiné povídky
(Le chemin des montagnes et autres nouvelles, 1914) ;
ainsi qu'un roman, Potulný národ (Le
peuple errant, 1912) et une pièce de théâtre,
Přistav manželstvi (Le port du mariage,
1902) ; il traduit en outre Goethe, Heine, Nietzsche et Stirner.
Gellner est enrôlé en 1914 et est
porté disparu dès le mois d'août.
Benoit Meunier
Adapté des biographies disponibles sur :
http://www.abc.kvalitne.cz/l/gel.htm
http://www.penkavcivrch.cz/cjl/life.php?spisovatel=123